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Articles by Regina Franklin

Revendiquer

Ma mère a pris l’habitude de nous demander si nous aimerions conserver certaines de ses choses une fois qu’elle nous aurait quittés. Elle a tendance à accumuler les biens, et ma soeur et moi avons répondu à ses réflexions sur la mort avec un humour léger en lui disant de ne pas cacher d’argent dans sa maison parce que nous envisageons de la vendre entièrement meublée après sa mort. Quand j’ai réalisé l’autre jour que ma mère avait conservé une couronne de vigne fabriquée par mon père il y a plus de vingt ans, je lui ai dit, un peu en plaisantant, d’inscrire mon nom dessus.

Briser la tradition

J’ai réalisé à quel point les traditions de Noël de ma famille étaient ancrées en moi lorsque le temps est venu pour mon mari et moi d’instaurer les nôtres. Bien que nous ayons notre propre opinion sur le moment d’accrocher les décorations et sur la façon d’ouvrir les cadeaux, le vrai problème est plus profond. Dans le cours inconstant de la vie, les traditions procurent un sentiment de stabilité. Nous chérissons tendrement la préparation de repas de fêtes, la décoration d’arbres de Noël ou les rassemblements de famille, même si l’on ne peut en garantir la permanence.

Faire de la place

Le dernier réveillon de Noël s’est déroulé comme bien d’autres alors que nos voix résonnaient dans le salon en lisant l’Écriture, en prenant la communion et en chantant ensemble. Toutefois, les paroles d’une chanson ont commencé à revêtir un nouveau sens pour moi. Nous venions de vendre notre maison et nous habitions chez mes beaux-parents depuis un mois et demi. Non seulement nous avaient-ils gracieusement offert leur maison pendant qu’ils étaient en voyage, mais ils avaient aussi vidé des placards et des tiroirs de commode pour que nous puissions les utiliser.

Utiliser les clés

Vu la taille de mon porte-clés de voiture et de maison, il devrait m’être difficile de le perdre. Mais il semble que je sois toujours en train de chercher mes clés, et c’est toujours au moment où j’en ai le plus besoin que j’ai du mal à les trouver. Une fois, j’ai perdu un trousseau de clés après avoir emballé des paniers-cadeaux pour une collecte de fonds pour la jeunesse. J’imagine celle qui a ouvert son cadeau se demander comment elle ferait pour réclamer la maison et la voiture qui venaient avec le panier !

Qui ne mène nulle part

Ce jour-là, je servais avec un groupe d’étudiants dans une maison pour familles sans-abri. En ramassant les poubelles, j’ai découvert trois marches d’escalier faites en briques solides. Un escalier des plus ordinaire, sauf qu’il ne conduisait nulle part. En empruntant cet escalier, on se retrouvait devant une surface plane de la vieille maison décrépie.

Tombés

Ce n’était pas la première fois que nous déménagions. Je ne trouvais donc pas inhabituel que mon père décide de trouver un nouveau poste et que nous emménagions dans une autre ville. Je n’avais que 12 ans. Je détestais le fait de quitter mes amis et la vie que je menais, mais j’acceptais l’idée que Dieu nous appelle à entreprendre quelque chose de nouveau. Je n’ai su la vraie raison de notre départ que plusieurs années plus tard. Notre pasteur principal avait entretenu une liaison adultère, et plusieurs étaient au courant. En toute bonne conscience, mon père, pasteur associé, ne pouvait plus rester.

Vivre différemment

Il y a plusieurs années, mon mari et moi avons décidé de ne pas nous procurer la télévision par câble. Les avantages de cette décision sont allés au-delà de l’économie d’argent. En effet, parce que nous avions récemment dû habiter avec une autre famille pendant la construction de notre nouvelle maison, nous avons découvert ce qui ne nous manquait pas. Nous connaissions les effets nocifs de la télévision, mais maintenant, en ayant quotidiennement accès au petit écran, nous avons vu en haute définition des publicités imprégnées de sexualité dévergondée et de la vision charnelle du monde.

Le privilège de l’amour

Il y a trois jours, mon mari et moi avons clos un chapitre de notre vie. Le ministère de la jeunesse a été mon créneau durant mes 18 années de mariage, et depuis plus longtemps encore pour mon mari. En nous préparant à nous occuper de l’implantation d’une Église, nous avons fait une longue série d’adieux : une dernière retraite jeunesse, un dernier banquet de Noël et un dernier service jeunesse. L’au revoir final et le plus difficile a eu lieu lundi soir.

L’espérance

La journée a été joyeuse, mais la soirée difficile. Ce qui paraissait être un événement de petite envergure a déclenché en moi un torrent d’émotions. La veille, mon mari et moi avions appris une nouvelle difficile à accepter. J’étais remuée dans ma foi, mais durant les heures d’ensoleillement je m’accrochais à la détermination et à la joie inexplicables que Dieu avait mises en moi. Mais alors que le jour cédait la place à la nuit, je ne me sentais plus victorieuse, mais seule, découragée et contrariée.

Une mission

Mon mari et moi devons souvent jouer les arbitres et résoudre les différends entre nos deux enfants. Ils insistent sur ce qui les différencie au lieu de considérer ce qui les unit. Nous leur rappelons souvent qu’ils ont besoin l’un de l’autre, ce qu’ils ont parfois de la difficulté à percevoir.