Ce jour-là, je servais avec un groupe d’étudiants dans une maison pour familles sans-abri. En ramassant les poubelles, j’ai découvert trois marches d’escalier faites en briques solides. Un escalier des plus ordinaire, sauf qu’il ne conduisait nulle part. En empruntant cet escalier, on se retrouvait devant une surface plane de la vieille maison décrépie.

Très souvent, nous associons la croissance spirituelle à des événements importants ou à des transitions de grande envergure, que ce soit dans notre vie ou dans notre coeur. Ce faisant, nous passons à côté de l’effet réel que peuvent avoir nos décisions quotidiennes. Les petites choses sont importantes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Salomon nous rappelle que les renards peuvent empêcher notre vie d’être fructueuse (Ca 2.15), et Jésus parle de l’impact incommensurable qu’un grain de sénevé peut avoir dans son royaume (Lu 13.18,19).

La meilleure stratégie à adopter dans notre marche spirituelle est de rechercher Dieu et de faire sa volonté. Il est essentiel que nous nous efforcions de lui obéir et de suivre la direction du Saint-Esprit, même dans les « petites » choses. Travailler avec ardeur, réaliser quelque chose ou passer le temps ne suffisent pas. Nous devons connaître et tester la valeur de ce que nous accomplissons dans la vie (1 Co 3.12-14).

La tentation de gaspiller notre argent, notre temps ou nos passions est réelle. Nous éviterons de construire des marches qui ne mènent nulle part en gardant notre vision claire dans

• notre louange (1 Co 10.6,7) ;

• nos relations (v. 7,8) ;

• nos discours (v. 9,10).

Lors de nos prises de décisions, distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas, c’est plus qu’une question de marche menant à un mur ou à une porte. C’est la différence entre vivre pour les choses qui se dessècheront et qui disparaîtront ou choisir celles qui dureront à jamais (Ja 1.11,12 ; 1 Pi 1.22-25).