Ce n’était pas la première fois que nous déménagions. Je ne trouvais donc pas inhabituel que mon père décide de trouver un nouveau poste et que nous emménagions dans une autre ville. Je n’avais que 12 ans. Je détestais le fait de quitter mes amis et la vie que je menais, mais j’acceptais l’idée que Dieu nous appelle à entreprendre quelque chose de nouveau. Je n’ai su la vraie raison de notre départ que plusieurs années plus tard. Notre pasteur principal avait entretenu une liaison adultère, et plusieurs étaient au courant. En toute bonne conscience, mon père, pasteur associé, ne pouvait plus rester.

Nous entendons sans cesse parler de pasteurs déchus de ce côté-ci du ciel. Le ministère est un domaine compliqué. Les pasteurs sont humains. Ils ont les mêmes besoins et mènent les mêmes combats que les laïcs. En même temps, l’influence qu’ils ont sur les autres est une lourde responsabilité et l’intégrité vient en première place.

Proverbes 28.2 dit : « Quand un pays est en révolte, les chefs sont nombreux ; mais avec un homme qui a de l’intelligence et de la science, le règne se prolonge. » et Jacques a écrit : « [Qu’il] n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement » (Ja 3.1).

Prophétisant à une nation infidèle et qui manquait de foi, Osée connaissait par expérience la douleur de la trahison directe, non seulement dans son mariage, mais aussi par les « chefs spirituels » et les citoyens déchus de Juda. Il a vu une génération de dirigeants se livrer à de fausses adorations comprenant l’idolâtrie et l’apostasie. Ils ne s’occupaient que d’eux-mêmes au lieu de penser à Dieu et à ses commandements.

Changer les règles pour nous avantager conduit à la destruction. Dans un monde prêt à tordre la vérité (2 Ti 4.3,4), le message est clair : plus notre sphère d’influence est large, plus importante est notre responsabilité de vivre selon la vérité et de la partager.