J’ai réalisé à quel point les traditions de Noël de ma famille étaient ancrées en moi lorsque le temps est venu pour mon mari et moi d’instaurer les nôtres. Bien que nous ayons notre propre opinion sur le moment d’accrocher les décorations et sur la façon d’ouvrir les cadeaux, le vrai problème est plus profond. Dans le cours inconstant de la vie, les traditions procurent un sentiment de stabilité. Nous chérissons tendrement la préparation de repas de fêtes, la décoration d’arbres de Noël ou les rassemblements de famille, même si l’on ne peut en garantir la permanence.

Les traditions ne sont pas toutes créatrices de joie. En prêchant l’Évangile, Pierre et les autres apôtres se sont heurtés à bien plus solide qu’une coutume bien-aimée. Actes 5 est le récit de leur rencontre avec une forteresse religieuse érigée dans le coeur des hommes. Pour les sadducéens remplis de jalousie, les traditions étaient plus importantes que la vérité, surtout lorsqu’elles leur garantissaient le pouvoir (v. 17). Cependant, les apôtres ont décidé que le « message de la vie » importait plus que les menaces des hommes (v. 29).

La forteresse de la mauvaise religion ne cessera d’offrir une stabilité fausse et trompeuse en se présentant comme une porteuse de vérité. Au lieu de procurer la vie, la mauvaise religion cherche à réduire au silence et punir ceux qui se tiennent sous l’autorité de Jésus (Ac 5.18,33,40). Heureusement, une vérité plus forte prédomine : La Parole de Dieu surpasse les coutumes et les lois des hommes (Ps 119.38,39).

Maintenant que nous vivons sous la nouvelle alliance du Christ, nous devons agir à l’égard de la mentalité religieuse de la même manière que l’Église primitive. Ayons l’audace de prier : « Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance » (Ac 4.29). Jésus est venu, sous la forme d’un nouveau-né (Jn 1.14 ; Ga 4.4), détruire ce que les hommes ont fabriqué afin que nous (et nos traditions) soyons renouvelés (Jé 31.31-34 ; Mc 2.22).