La gestion de notre image
Pour célébrer le 80e anniversaire de Winston Churchill, le Parlement britannique a confié à l’artiste Graham Sutherland le soin d’en peindre le portrait. Or, on dit que Churchill aurait demandé à l’artiste : « Comment comptez‑vous me représenter ? En chérubin ou en Bulldog ? » Churchill se plaisait à entretenir ces deux perceptions que les gens avaient de lui. Sutherland lui aurait toutefois répondu qu’il allait peindre ce qu’il voyait.
Bercé et consolé
Mon amie m’a accordé le privilège de tenir sa fillette de quatre jours dans mes bras. Peu après l’avoir prise, le bébé s’est mis à regimber. Je lui ai alors pressé la tête contre ma poitrine, et j’ai commencé à la bercer en fredonnant doucement pour la calmer. Malgré mes efforts redoublés et mon expérience parentale d’une décennie et demie, je ne suis pas parvenue à l’apaiser. Comme elle s’agitait de plus en plus, j’ai fini par la remettre entre les bras de sa mère, qui ne demandait pas mieux que de la reprendre. La paix a alors envahi la petite presque instantanément ; ses larmes se sont taries et son corps minuscule s’est détendu dans la sécurité qu’elle ressentait déjà. Mon amie savait pertinemment comment tenir et caresser son enfant pour apaiser sa détresse.
Me coulant entre les doigts
Après avoir renversé mon verre par maladresse sur un comptoir de restaurant, son contenu s’est mis à couler en cascade par terre. Très gênée, j’ai tenté de recueillir le liquide dans mes mains mises en coupe, mais presque en vain. La majeure partie du contenu de mon verre m’a coulé entre les doigts. Pour finir, je n’ai conservé que l’équivalent d’une cuillère à soupe dans chaque paume, alors que j’avais les deux pieds dans une flaque d’eau.
Prématuré
Né à 34 semaines, c’était un miracle de trois livres. Des tubes et des fils sortant de son minuscule corps servaient à suivre ses progrès constants. Sa vision était limitée par un masque de gaze douce qui protégeait ses yeux de la photothérapie. Il se fâchait souvent à cause de l’équipement qui restreignait ses mouvements. Toutefois, lorsque son père a inséré son bras dans la petite ouverture de l’incubateur pour prendre doucement la petite tête de son fils dans sa grande main, le puissant guerrier sous forme de bébé s’est calmé et s’est assoupi.
Le phare
L’existence même d’un centre de ministère rwandais appelé « Le Phare » symbolise la Rédemption. Ce centre est situé sur un terrain où, durant le génocide de 1994, le président d’alors possédait une résidence cossue. Cette nouvelle structure résulte toutefois du travail des chrétiens qui l’ont érigée en guise de rayon de lumière et d’espoir. Le complexe du Phare abrite un institut biblique visant à former une nouvelle génération de leaders chrétiens, ainsi qu’un hôtel, un restaurant et d’autres services communautaires. Des ruines mêmes de cette maison présidentielle, Dieu a fait jaillir une nouvelle vie. Ceux qui ont construit Le Phare voient en Jésus leur source d’espoir et de rédemption.
Un ton gracieux
Un jour j’ai eu un échange difficile avec l’un de mes fils. Il avait fait plusieurs mauvais choix qui exigeaient que je lui parle sérieusement. Cependant, mon fils est sensible et, comme il le fait souvent, il a assumé la responsabilité de son comportement. Même si j’étais fâché contre lui, je lui ai dit que je lui pardonnais. Plus tard, conscient que quelque chose tracassait toujours mon fils, je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Il m’a répondu : « Eh bien, tu as dit que tu me pardonnais, mais tu ne l’as pas fait d’un ton aimable. » Mon fils a détecté que j’avais dit les bons mots, mais que ma façon de parler révélait le contraire. Je lui ai dit que je lui pardonnais, mais le ton de ma voix ne reflétait pas la grâce.
Dieu n’entrera pas
Il y a plusieurs années, alors que nous prenions le petitdéjeuner, notre plus jeune fils qui avait cinq ans nous a demandé : « C’est quel jour aujourd’hui ? Est-ce que je dois aller à l’école ? » « Oui, nous sommes mardi », a répondu ma femme. Seth s’est mis à sourire jusqu’aux oreilles. « Mardi ! Aujourd’hui c’est le jour du partage ! » J’ai demandé à Seth de me dire ce qu’il devait partager. Il m’a répondu : « Quelque chose qui commence par la lettre P. » J’ai souri. « Eh bien, tu pourrais apporter... Papa. » « Non », a répondu Seth d’un ton neutre, « tu n’entres pas dans mon casier. »
Noël en captivité
Le révérend Martin Niemöller, un éminent pasteur allemand, a passé près de huit ans dans des camps de concentration nazis pour s’être ouvertement opposé à Hitler. Or, la veille de Noël 1944, Niemöller a prononcé les paroles d’espoir suivantes à ses compagnons de captivité à Dachau : « Chers amis, ce Noël… cherchons chez l’Enfant de Bethléhem qui est venu jusqu’à nous pour nous aider à porter tout ce qui nous accable. […] Dieu a lui‑même bâti un pont entre nous et lui ! Une aube céleste est descendue nous baigner de lumière ! »
Observateur du ciel
Bouleversé par des problèmes au bureau et à la maison, Matt a décidé d’aller faire une promenade à pied. L’air printanier parfumait la soirée. Tandis que le ciel infini passait du bleu sombre au noir, un épais brouillard s’est lentement installé. Les étoiles ont commencé à scintiller, annonçant la levée de la pleine lune à l’Est. Pour Matt, cet instant était profondément spirituel en ce sens qu’il se disait : Il est là. Dieu est là, et il veille sur tout ça.
Lapereaux
Notre fils de six ans ne vit que par le credo suivant : ne jamais, au grand jamais, s’ennuyer !