Il y a plusieurs années, alors que nous prenions le petitdéjeuner, notre plus jeune fils qui avait cinq ans nous a demandé : « C’est quel jour aujourd’hui ? Est-ce que je dois aller à l’école ? » « Oui, nous sommes mardi », a répondu ma femme. Seth s’est mis à sourire jusqu’aux oreilles. « Mardi ! Aujourd’hui c’est le jour du partage ! » J’ai demandé à Seth de me dire ce qu’il devait partager. Il m’a répondu : « Quelque chose qui commence par la lettre P. » J’ai souri. « Eh bien, tu pourrais apporter… Papa. » « Non », a répondu Seth d’un ton neutre, « tu n’entres pas dans mon casier. »

Dans son esprit d’enfant de cinq ans, tout doit rentrer quelque part. Tout doit avoir sa place, c’est une règle générale. Cependant, chaque fois que nous cherchons à appliquer ce principe à Dieu, nous commentons une erreur fondamentale. Dieu n’est pas comme nous. Il n’est pas limité par notre univers, notre vision, notre compréhension réduite ou nos restrictions humaines. Il a dit : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies » (ÉS 55.8).

Notre notion linéaire du temps ne limite ni ne lie Dieu. Il n’est pas confiné dans nos catégories rationnelles et hermétiques. Il ne représente pas une réponse qui se calcule par des formules mathématiques. Quoique nous puissions connaître Dieu, nous ne pouvons le comprendre totalement. Saint Augustin a souvent soutenu que si nous pensons comprendre Dieu, nous pouvons être assurés que ce que nous comprenons n’est pas Dieu.

Il est le Créateur, celui qui a insufflé la vie dans le monde et qui fait subsister toute la création (GE 1.1 ; COL 1.17). En Jésus et par le Saint-Esprit, Dieu est présent dans le monde, mais il n’est nullement contraint ou restreint par lui. C’est pourquoi nous espérons en Dieu et non en nous-même. Dieu peut accomplir des choses que nous sommes totalement incapables d’accomplir et qui sont plus grandes que tout ce que nous pouvons imaginer.