Un jour j’ai eu un échange difficile avec l’un de mes fils. Il avait fait plusieurs mauvais choix qui exigeaient que je lui parle sérieusement. Cependant, mon fils est sensible et, comme il le fait souvent, il a assumé la responsabilité de son comportement. Même si j’étais fâché contre lui, je lui ai dit que je lui pardonnais. Plus tard, conscient que quelque chose tracassait toujours mon fils, je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Il m’a répondu : « Eh bien, tu as dit que tu me pardonnais, mais tu ne l’as pas fait d’un ton aimable. » Mon fils a détecté que j’avais dit les bons mots, mais que ma façon de parler révélait le contraire. Je lui ai dit que je lui pardonnais, mais le ton de ma voix ne reflétait pas la grâce.

Le prophète Ésaïe a écrit aux Israélites en les mettant en garde contre les épreuves qu’ils allaient subir à cause de leur refus entêté et persistant à rester fidèle à celui à qui ils appartenaient. Bien que « les ténèbres [couvraient] la terre, et l’obscurité les peuples », ces ténèbres n’allaient pas consumer Juda (ÉS 60.2). En fait, les nations que Dieu a utilisées pour attirer l’attention de son peuple seraient celles qui finiraient par rebâtir les murs de la ville (V. 10). Les intentions de Dieu, du début à la fin, étaient remplies de grâce. Même son inflexibilité était enveloppée de grâce.

Les familles du peuple de Dieu seraient réunies. Le Temple et la ville de Jérusalem retrouveraient leur splendeur et leur gloire (V. 1‑3). Les Israélites éclateraient de joie et se réjouiraient. Tout irait bien. Tout se ferait par grâce.

Lorsque Dieu nous pardonne, il pardonne tout. Il ne retient rien. Il ne garde pas rancune et ne nous méprise pas. Il ne fait pas que choisir d’user de grâce envers nous, il s’adresse aussi à nous d’un ton gracieux et bon.