Dans son livre Le Leader spirituel, J. Oswald Sanders étudie les qualités du tact et de la diplomatie, ainsi que leur importance. À leur sujet, il dit : « Si l’on combine ces deux mots, une idée émerge : l’habileté à réconcilier des points de vue opposés sans offenser ou sans faire de compromis avec les principes » (France, Éditions Farel, 1994, p. 81).
Durant son incarcération à Rome, Paul est devenu le mentor spirituel et ami intime d’un esclave en fuite du nom d’Onésime ayant un certain Philémon pour maître. En écrivant à ce Philémon, leader dans l’Église de Colosse, pour lui demander d’accueillir Onésime à titre de frère en Christ, Paul a fait preuve de tact et de diplomatie : « C’est pourquoi, bien que j’aie en Christ toute liberté de te prescrire ce qui est convenable, c’est de préférence au nom de l’amour que je t’adresse une prière […] pour mon enfant […] un frère bien‑aimé, de moi particulièrement, et de toi à plus forte raison, soit dans la chair, soit dans le Seigneur » (PHM 8‑10,16).
Leader respecté de l’Église primitive, Paul a souvent donné des instructions claires aux disciples de Jésus. Dans ce cas‑ci, par contre, il a fait appel à la compassion de Philémon sur la base de l’égalité, de l’amitié et de l’amour : « Toutefois, je n’ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne soit pas comme forcé, mais qu’il soit volontaire » (V. 14).
Mus par un esprit d’amour dans toutes nos relations, cherchons donc à faire prévaloir l’harmonie et les principes chrétiens.