Mon travail m’ayant obligé à passer un certain temps loin de chez moi, j’ai assisté aux cultes d’une Église très différente de la mienne. Par exemple, mon Église adoptive célèbre la communion (le repas du Seigneur) lors de chacune de ses rencontres. Ce ne sont pas le pasteur et les anciens qui se partagent la responsabilité de distribuer le pain et le vin, mais les membres de l’Église.

À plusieurs reprises, l’ancien responsable m’a demandé de l’aider à distribuer la communion. Ma tâche consistait à rompre des morceaux de pain et à les donner aux gens qui s’avançaient. À chaque personne qui prenait un morceau, je devais dire : « Le corps du Christ, brisé pour toi. » Si je connaissais le nom de la personne, je lui disais : « Le corps du Christ, brisé pour Drew. » « Le corps du Christ, brisé pour Kelly. »

La première fois que je l’ai fait, la signification de ces simples mots m’a frappé de plein fouet. Alors que je distribuais le pain, un morceau déchiré à la fois, je prenais conscience de mes propres péchés jusqu’à en être bouleversé (LU 22.19). De plus, la portée de ce que Jésus avait fait pour moi en mourant sur la croix s’est avérée encore plus considérable !

Certaines personnes qui m’observent pourraient croire à tort que je mène une vie parfaite. Il n’en est rien ! Une petite voix ne cesse de m’accuser : Tu es un imposteur. Si les gens te connaissaient réellement, ils te mépriseraient. Tu ne vaux presque rien ! Et pourtant, je distribuais les éléments du repas du Seigneur à mes compagnons de voyage qui avaient autant besoin de pardon que moi.

Le fait est que nous sommes tous logés à la même enseigne. En Jésus, nous sommes égaux et unis. Son corps et son sang nous sont donnés afin que nous puissions venir à lui comme ses fils et ses filles chéris, en ayant confiance en son pardon inépuisable. Jésus a dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (V. 20).