Lorsque j’ai repéré quelques pistes fraîches, j’en ai déduit qu’elles venaient d’un grand wapiti, presque certainement un mâle. J’ai donc découvert l’endroit où il allait se coucher durant la journée et j’ai préparé mon embuscade du soir. Je suis resté immobile pendant deux heures avant qu’il sorte du bois et ne s’approche à huit mètres de moi. Apparaissant juste derrière moi, il a senti mon odeur dans le vent et a pris la fuite. Mon plan soigneusement élaboré avait été à deux doigts de réussir, mais en fin de compte, il n’a servi à rien.

En tant qu’échanson du roi de Perse, Néhémie était un homme puissant et influent. Il aurait certainement pu passer de nombreuses heures à élaborer un plan pour aider son peuple – le peuple d’Israël – à retourner à Jérusalem afin d’y reconstruire la ville (NÉ 1.2). Toutefois, je ne crois pas que Néhémie, dans ses rêves les plus fous, aurait pu s’imaginer que le roi lui remettrait argent et lettres de recommandation en vue de son voyage jusqu’à Jérusalem, et qu’il lui fournirait une garde, en sachant qu’il voulait reconstruire la grande ville (2.1‑9) !

Dieu s’est servi de la situation et des aptitudes impressionnantes de Néhémie pour poursuivre le processus de restauration de Jérusalem. Ce qui lui a cependant le plus servi, c’est l’obéissance de son serviteur et sa dépendance de lui. Néhémie a constaté un besoin, mais s’en est entièrement remis à « la bonne main de [son] Dieu » pour qu’il lui permette d’y répondre (V. 8).

Il importe que nos projets témoignent de ce type de dépendance. Parfois, nous nous contentons d’un succès partiel, surtout lorsqu’il nous apporte une certaine gloire personnelle. Puissions-nous plutôt présenter nos plans à Dieu en cherchant son royaume et ses bénédictions. S’il n’est pas au centre de nos projets, ces derniers échoueront assurément.