Alfred Nobel a inventé le détonateur en 1863 et la capsule détonante deux ans plus tard. Puis en 1867 il a inventé la dynamite en espérant que celle-ci révolutionne l’industrie minière et celle de la construction. C’est ce qui est arrivé en effet, mais la dynamite est aussi devenue la base des munitions au cours du siècle qui a suivi, et certaines variantes sont encore utilisées de nos jours dans des guerres. Nobel serait probablement triste de constater que ce qu’il a conçu pour faire du bien a été utilisé pour causer beaucoup de destruction.

De même, si nous commençons à faire du tapage au sujet de nos bonnes actions, cela peut aussi causer du dommage. Nous sommes tentés de croire qu’il est bénéfique de faire connaître nos bonnes actions aux autres. Après tout, il est agréable d’entendre une histoire de charité, pour faire changement de toutes les autres mauvaises nouvelles. Peut-être que notre générosité en incitera d’autres à suivre notre exemple. Non ?

Pourquoi Jésus nous a-t-il donc enseigné à ne pas pratiquer nos bonnes oeuvres à la vue de tous, mais dans le secret, là où seul Dieu peut les voir ? Je crois que la réponse est reliée au culte du moi. Ce péché d’orgueil, qui nous fait souhaiter qu’on nous admire et même qu’on nous adore, est comme de la dynamite. Peu importe à quel point nos intentions sont bonnes, le culte du moi produira toujours de mauvais résultats. En tant qu’êtres humains, notre inclination à nous rebeller contre Dieu nous conduit vers la destruction. Il est intéressant de noter que le premier commandement que Dieu a donné à Israël consistait à l’adorer lui seul (EX 20.3). Cette règle était pour notre bien-être, et non seulement pour que nous le respections !

Jésus nous appelle à faire humblement de bonnes choses – comme si notre main gauche ne savait pas ce que notre droite faisait (MT 6.3). Cela honore Dieu, nous permet de recevoir sa bénédiction (V. 4) et nous tient loin de la voie destructrice du culte du moi.