Le quartier où habite Dale est peuplé de nombreux nouveaux arrivants. Il apprécie la richesse culturelle de son voisinage, mais il s’en sent déconnecté. Récemment, il a fait cette prière : « Seigneur, sers‑toi de moi pour atteindre le coeur de mes voisins. » Puis il a senti que Dieu lui disait simplement : Sois un ami.

Un jour, alors qu’il se promenait à vélo, Dale a vu un nouveau voisin et s’est arrêté pour lui dire bonjour. Surpris, l’homme l’a invité chez lui. Au fil de leur longue conversation, Dale a appris que son nouvel ami était malheureux. Il avait l’impression que les gens ne l’aimaient pas ou qu’ils ne souhaitaient pas qu’il vive près de chez eux. C’était comme si, à cause de ses origines, les gens l’avaient tenu responsable du mal qui sévissait ailleurs sur la planète et sur lequel il n’avait aucune emprise.

« Tu es mon voisin ! » lui a affirmé Dale. « Tu es le bienvenu ici ! Si tu as besoin de quoi que ce soit, voici mon numéro. » L’homme s’est détendu, puis il a souri. Un pont, petit, mais audacieux, venait d’être jeté.

L’histoire du bon Samaritain est souvent interprétée de façon à mettre en évidence la bonté du Samaritain. Mais Jésus était en train d’élargir le commandement de Dieu d’aimer son prochain comme soi-même (LU 10.27). Le chef religieux souhaitait savoir qui était son prochain afin d’obéir au texte de la loi. En faisant ressortir l’esprit de la loi, Jésus a construit un nouveau pont audacieux entre des ethnies. Le héros inattendu de sa parabole était « un Samaritain » méprisé (V. 33).

Jésus a bâti toutes sortes de ponts – des ponts qui transcendaient de vieilles barrières raciales et qui réunissaient les fanatiques religieux et les pécheurs en série, les riches et les pauvres, les hommes et les femmes. Lorsqu’il nous a rachetés de notre mépris égocentrique de Dieu, il a construit le plus audacieux des ponts, celui qui enjambe le gouffre qui sépare Dieu de sa création déchue.