Ma fille m’a posé une excellente question : « Quel est le lien entre Proverbes, Ecclésiaste et Job ? » Les deux premiers semblent si… contradictoires. Et le livre de Job est une saga unique en son genre !

Philip Yancey souligne l’ironie du fait que l’Ecclésiaste suit Proverbes dans la Bible. Les Proverbes dépeignent la vie telle qu’elle devrait être : Fais le bien et tu prospéreras. Fais le mal et tu souffriras. À l’inverse, l’Ecclésiaste se lit presque comme le discours de Bourriquet (de Winnie l’ourson) : Eh bien, à quoi bon ? Nous allons tous mourir de toute façon.

Job remet ces points de vue en perspective. Travailleur au comportement éthique, Job mène une bonne vie et elle lui sourit, mais la catastrophe frappe. Ses amis insistent sur le fait que seuls les méchants souffrent (donc, Job est un méchant). Sa femme lui donne ce conseil : « Maudis Dieu, et meurs ! » (Job 2.9.) Comme ils ont tort !

Ces trois livres forment un ensemble. Proverbes n’est pas un livre de promesses, mais d’instructions sur la façon de vivre sagement. Ecclésiaste décrit la folie de vivre uniquement pour cette vie‑ci. Job nous démontre que tant Dieu que la vie sont immensément plus complexes que ce que l’on perçoit. Il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons comprendre.

En l’espace de quatre chapitres (Job 38 – 41), Dieu pose à Job une série de questions auxquelles il lui est impossible de répondre, poussant ainsi Job à confesser : « Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerais-je ? » (39.37.) Il conclut ensuite ainsi : « [J’ai] parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas » (42.3).

Il est bien de faire des choix judicieux, et Proverbes peut nous y aider. Il est aussi bien de comprendre ce qu’est la vie sur terre, et l’Ecclésiaste peut nous éclairer à ce sujet. Job nous fournit un aperçu du mystère qui se cache derrière le rideau. Dieu est présent, et il est grand. Il est également bon.