L’artiste Liu Bolin est connu sous le nom de « l’homme invisible » ou « l’homme caméléon » du fait qu’il se confond avec son environnement. Il couvre tout son corps de peinture, de telle façon qu’il se fond parfaitement dans le décor. Liu a peint sur lui-même des scènes de la vie réelle, entre autres, des murs de graffitis, des étagères de supermarchés et même des cabines téléphoniques.

En tant que chrétiens, nous tentons parfois de jouer les équilibristes entre nous fondre dans le monde, ou nous faire remarquer en tant que citoyen d’une sous-culture de collets montés. Devenir mondain peut faire de nous des témoins de Dieu inefficaces. Par contre, prêcher avec le point de vue du « je vaux mieux que toi » risque de nous isoler des gens qui ont besoin de la grâce de Dieu.

Zachée s’est forgé de pieuses convictions après avoir rencontré Jésus. Fait intéressant, cela n’était pas le résultat d’un enseignement de Jésus. Lorsque Zachée a proposé volontairement de rendre au quadruple ce qu’il avait pris à tort aux autres (Lu 19.8), Jésus a célébré son changement d’attitude (v. 9). Bien qu’il y ait, sans conteste, un temps pour s’opposer aux paroles et aux actes impies (Mt 12.38,39 ; Jn 2.15,16), nous devons être doux et bienveillants avec ceux qui réalisent leur besoin de Dieu (Lu 7.44-48 ; Jn 8.4-11).

Même si Jésus a discuté avec des pécheurs, il n’a jamais pris part à leurs péchés. Il a visité la maison de Zachée, mais il ne s’est pas lancé en affaire avec lui et il n’a jamais accepté d’argent sale de cet « homme pécheur » (Lu 19.7). Jésus a eu plus d’influence sur Zachée que ce « publicain » (v. 2) en a eue sur lui. Lorsque nous nous lions d’amitié avec des incroyants, nous devrions réfléchir à un moyen de les amener à Dieu plutôt que de modifier nos convictions pour qu’elles correspondent aux leurs (Ps 1.1).

Si nous suivons l’exemple de Jésus quand il est question de communauté et de culture, nous serons capables de vivre dans le monde sans vivre comme le monde.