Sans regrets
Selon vous, quels sont les cinq principaux regrets des mourants ? Une infirmière en soins palliatifs a dressé la liste de ses trouvailles dans un livre. Les voici :
Sombre perspective
Au Moyen Âge, certains moines conservaient un crâne sur leur bureau pour se rappeler leur état mortel et leur mort à venir. Ce presse-papiers osseux évoquait explicitement l’aspect éphémère de leur existence et leur remémorait leur besoin de bien hiérarchiser leurs priorités.
Pour qui je travaille ?
Henry travaillait soixante‑dix heures par semaine. Son travail lui plaisait énormément et il gagnait suffisamment pour procurer de bonnes choses à sa famille. Il a toujours envisagé de ralentir, mais sans jamais le faire. Un soir, il est rentré à la maison avec une grande nouvelle : il était promu au poste le plus élevé de l’entreprise. La maison était toutefois déserte. Au fil des ans, ses enfants avaient grandi et avaient quitté le nid, sa femme s’était bâti une carrière bien à elle, si bien que la maison était maintenant vide. Il ne s’y trouvait personne à qui communiquer la bonne nouvelle.
La puissance de la beauté
Les couchers de soleil. Les gens ont tendance à s’arrêter pour les regarder, les photographier et admirer leur splendeur.
Porte de sortie
Shin est né dans un camp de prisonniers de Corée du Nord où il a vécu jusqu’à l’âge de 23 ans. Il n’a vait jamais songé à s’évader, puisqu’il n’imaginait pas que la vie était différente de l’autre côté de la clôture électrique. Puis un jour, il a rencontré un nouveau prisonnier. Park lui a parlé du monde extérieur, en particulier du porc et du poulet bouilli. Les gens de l’extérieur se délectent de ces mets pendant que Shin mange des rats pour survivre. Un soir, Shin et Park ont laissé tomber le bois qu’ils étaient en train de ramasser et ont couru vers la clôture. Park est arrivé le premier et s’est fait électrocuter instantanément lorsqu’il se trouvait entre le premier et le deuxième fil. Shin a rampé aux côtés de son ami inanimé et s’est précipité avec peine vers la liberté. Aujourd’hui, Shin vit en Corée du Sud où il tente de signaler et de dénoncer les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les prisonniers.
Paroles sages
Le mari de ma nièce a récemment affiché ce qui suit sur un réseau social : « J’en écrirais beaucoup plus si ce n’était de la petite voix qui m’exhorte à ne pas le faire. Puisque je suis un disciple de Jésus, vous pourriez penser que la petite voix est celle du Saint-Esprit. Il n’en est rien. C’est celle de ma femme, Heidi. »
Devenir invisible
Là où je vis, c’est la saison où les plantes se protègent contre la mort en demeurant sous terre jusqu’à ce qu’il soit prudent d’en ressortir. Avant que la neige tombe et que la terre gèle, elles se départissent de leurs magnifiques fleurs et se retirent dans un endroit où elles peuvent se reposer et refaire le plein avant la prochaine saison de croissance. Malgré les apparences, elles ne sont pas mortes ; elles sont dormantes. Lors de la fonte des neiges et du dégel, elles pousseront de nouveau vers le ciel, saluant leur Créateur de leurs teintes vives et de leurs parfums suaves.
La mouche souvenir
Lorsque j’ai commencé à travailler dans le petit bureau que je loue maintenant, les seules habitantes étaient des mouches. Plusieurs d’entre elles avaient pris le chemin de toute chair, et leurs corps jonchaient le sol ainsi que les rebords des fenêtres. Je les ai toutes jetées, sauf une, que j’ai laissée à portée de vue.
Les règles du deuil
Il y a deux ans, je tenais la main de mon père alors qu’il rendait son dernier soupir. Depuis ce temps, j’ai du mal à m’imaginer un monde sans mon père. J’ai fait et je fais encore certaines découvertes concernant le deuil.
Un temps pour…
Lorsque le propriétaire d’épicerie William Straw est mort subitement en 1932, la famille de cet homme originaire de Workshop en Angleterre a été dévastée. Dans leur douleur, ils ont décidé de laisser la maison de briques rouges de William telle qu’elle était lors de son décès. Au fil des ans, les deux fils de Straw y ont vécu tout en conservant l’état immaculé des lieux. Ils ont laissé les manteaux et les chapeaux de leur père près de la porte d’entrée, son savon dans la baignoire et des boîtes de sardines et de haricots dans le garde-manger. En 1991, le dernier fils survivant est mort, confiant la maison à la Fiducie nationale. La Fiducie permet maintenant aux visiteurs d’explorer la maison pour avoir un aperçu de la vie anglaise d’il y a 80 ans.