Shin est né dans un camp de prisonniers de Corée du Nord où il a vécu jusqu’à l’âge de 23 ans. Il n’a vait jamais songé à s’évader, puisqu’il n’imaginait pas que la vie était différente de l’autre côté de la clôture électrique. Puis un jour, il a rencontré un nouveau prisonnier. Park lui a parlé du monde extérieur, en particulier du porc et du poulet bouilli. Les gens de l’extérieur se délectent de ces mets pendant que Shin mange des rats pour survivre. Un soir, Shin et Park ont laissé tomber le bois qu’ils étaient en train de ramasser et ont couru vers la clôture. Park est arrivé le premier et s’est fait électrocuter instantanément lorsqu’il se trouvait entre le premier et le deuxième fil. Shin a rampé aux côtés de son ami inanimé et s’est précipité avec peine vers la liberté. Aujourd’hui, Shin vit en Corée du Sud où il tente de signaler et de dénoncer les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les prisonniers.

La vie de Shin ne peut être plus à l’opposé de celle du roi Salomon, et pourtant, elle lui ressemble sensiblement. Salomon a connu tous les plaisirs qu’un homme peut désirer : le rire, les fêtes, les jardins, les parcs, les palais et les concubines (Ec 2.1-8). Il établissait les règles auxquelles les prisonniers comme Shin étaient forcés d’obéir. Malgré tout, Salomon était aussi prisonnier du désespoir. Il a admis : « [J’ai] haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent » (v. 17).

Notre vie ne pourrait être plus différente que celle de Shin ou de Salomon, et pourtant, elles sont sensiblement les mêmes. La vraie joie provient de l’extérieur. Jésus doit pénétrer dans notre monde afin de nous faire savoir qu’il nous manque quelque chose. Il a donné sa vie afin que nous puissions vivre. L’évasion remarquable de Shin est presque trop fantastique pour qu’on y croie, si ce n’est qu’elle s’est déjà produite auparavant. Je l’ai vécue, et Jésus m’a offert une porte de sortie.