Une audition pour une compétition télévisuelle de chant a attiré mon attention. Un jeune homme nommé Anderson a épaté les juges lorsqu’il a interprété sa composition My Best Friend (Mon meilleur ami). Il s’accompagnait lui-même à la guitare, un instrument qu’il avait appris à jouer seulement un an plus tôt.

Aussi talentueux qu’il fût, c’est son histoire qui m’a le plus touché. Anderson est un jeune Afro-Américain qui vivait dans les rues de New York. Tout cela a changé lorsqu’un homme blanc, plus vieux et plus aisé, Norm, est entré dans sa vie par l’entremise d’un organisme qui vient en aide aux jeunes sans-abri.

Norm a perçu en ce jeune homme une passion et un talent qu’il ne pouvait voir en lui-même. Il a donné au jeune Anderson une guitare acoustique, dont il a appris à jouer par lui-même presque immédiatement. Peu de temps après, ce dernier est descendu dans les rues et dans le métro de New York où il s’est épanoui en tant que chanteur. « C’est grâce à la guitare que je suis ici », a dit Anderson lors de l’audition.

La guitare que Norm a donnée à son jeune ami représente davantage qu’un simple instrument de musique. Elle représente une bénédiction pour quelqu’un dans le besoin, même si cette personne ne nous ressemble pas, n’agit pas et ne parle comme nous.

Ce que Norm a fait pour Anderson me rappelle un mentor plus âgé (Paul) qui a encouragé son jeune apprenti (Timothée) à pousser ceux qui possèdent plus que les autres « [à] faire du bien, [à] être riches en bonnes oeuvres, [à] avoir de la libéralité, de la générosité » (1 TI 6.18).

Nous vivons à une époque où notre amour se refroidit à l’égard de ceux qui sont différents et moins favorisés que nous. Puissions-nous « saisir la vie véritable »
(V. 19) en étant ouverts et prêts à mettre les paroles de Paul en pratique lorsque l’Esprit nous dirige. Puissions-nous espérer en Dieu et répandre sa générosité sur les autres ! (V. 17.)