Month: août 2016

Deux exigences

Le feu a besoin à la fois d’oxygène et de carburant pour continuer de brûler. Dans ma région, il est important de le savoir lorsque les tempêtes de l’hiver s’abattent sur nous ! S’il n’y a pas assez d’oxygène qui se rend aux bûches que l’on vient d’allumer, le feu s’éteindra. Et si l’on est à court de bois, on essaiera sous peu de se réchauffer les mains au-dessus des cendres refroidies !

Soulagée d’un soleil cuisant

Comme je vis en Angleterre, je n’ai pas trop à me préoccuper des coups de soleil. Après tout, un épais plafond nuageux en bloque souvent les rayons. Dernièrement, par contre, j’ai passé du temps en Espagne, où je me suis vite rendu compte qu’avec ma peau claire, je ne pouvais rester plus de dix minutes au soleil avant de retourner m’abriter à la hâte sous le parasol.

Dieu s’oblige par amour

En saluant mon amie, je lui ai demandé comment elle allait. Elle s’est aussitôt mise à essuyer des larmes. Accablée par la solitude, elle avait vu d’innombrables amis plus jeunes qu’elle se marier au cours des années alors qu’elle était toujours célibataire. Deux d’entre eux étaient sur le point d’unir leur vie et elle se demandait pourquoi elle était encore seule. Son désir était toujours vivant, mais les années passaient et sa crainte de vieillir seule s’intensifiait.

Qui le leur dira ?

La Seconde Guerre mondiale était terminée. On avait déclaré la paix. Le jeune lieutenant Hiroo Onoda de l’armée impériale japonaise, cantonné sur une île des Philippines, l’ignorait malgré tout. On avait parachuté des dépliants annonçant la fin de la guerre, mais Onoda, dont le dernier ordre avait consisté en 1945 à rester pour se battre, en avait toutefois fait fi, n’y voyant qu’une ruse ou de la propagande ennemie. Il ne s’est rendu qu’en mars 1974 – soit 30 ans après la fin de la guerre – lorsque son ancien commandant s’est rendu du Japon aux Philippines, a révoqué son ordre initial et a officiellement relevé Onoda de ses fonctions. C’est alors que celui‑ci a fini par croire que la guerre était bel et bien terminée.

Un panier de fruits

La jeune mère a laissé tristement échapper un soupir alors qu’elle préparait le repas de sa fille. Fixant du regard le panier vide qui se trouvait sur la table de leur petit logis, elle a pensé : Nous ne pouvons même pas nous permettre d’acheter des fruits. Puis elle a dit à voix haute : « Si nous pouvions seulement avoir un panier de fruits, je me sentirais riche ! »

Parce que je l’aime

La veille du jour où mon mari devait rentrer d’un voyage d’affaires, mon fils a déclaré : « Maman ! Je veux que papa revienne à la maison. » Je lui ai demandé pourquoi, en m’attendant à ce qu’il mentionne les cadeaux que son père lui rapportait en général ou le regret qu’il éprouvait de ne pas pouvoir jouer à la balle avec lui. Il m’a cependant répondu sur un ton grave : « Je veux qu’il revienne parce que je l’aime ! »

Vérité d’en haut

Albert Einstein a remis en question les théories scientifiques de l’époque quand il a présenté sa théorie de la relativité, une idée complexe qui défiait l’entendement. Pratiquement personne ne pouvait la comprendre. Par exemple, en 1919, on a demandé au mathématicien Sir Arthur Eddington s’il était vrai que seules trois personnes sur terre comprenaient la théorie de la relativité. Il a répondu : « Qui est la troisième ? » Bonne question !

Qui défendez‑vous ?

Appelée par son professeur à s’avancer devant la classe pour analyser la grammaire d’une phrase, Kathleen a paniqué. Nouvellement transférée dans cette école, elle n’avait pas encore appris cette notion grammaticale. La classe s’est alors moquée d’elle.

Tracer les lignes

J’ai entendu mon fils de onze ans parler à sa grand-mère de l’un de ses cours à l’école. « Lors de notre premier atelier d’arts visuels, a-t-il dit, notre enseignante nous a demandé de dessiner un autoportrait. Le mien était raté. En fait, tout le monde a raté le sien. Le jour suivant, elle nous a montré comment utiliser les lignes, et le travail de chacun s’est amélioré. »

Courage !

Emil est un S.D.F. qui a passé une année entière à parcourir la ville jour après jour de son pas traînant et les yeux rivés au sol. Il avait honte de croiser le regard des autres de crainte qu’ils le reconnaissent, car il n’avait pas toujours vécu dans la rue. Plus encore, il était déterminé à trouver une pièce de monnaie ou le mégot d’une cigarette à moitié fumée. Il était tellement habitué à marcher la tête basse que sa colonne vertébrale en est venue à se figer dans cette posture, lui donnant du mal à se redresser le moindrement.