La jeune mère a laissé tristement échapper un soupir alors qu’elle préparait le repas de sa fille. Fixant du regard le panier vide qui se trouvait sur la table de leur petit logis, elle a pensé : Nous ne pouvons même pas nous permettre d’acheter des fruits. Puis elle a dit à voix haute : « Si nous pouvions seulement avoir un panier de fruits, je me sentirais riche ! »

Les semaines ont passé, et Dieu a soutenu la jeune famille en lui fournissant des repas simples. Pourtant, la mère continuait de s’inquiéter. Un jour, sa fillette est entrée en trombe dans la cuisine exiguë. « Regarde maman, nous sommes riches ! Nous avons des fruits ! » s’est-elle exclamée en soulevant de la table un panier plein de fruits.

Dans la conclusion du livre qui porte son nom, Josué, maintenant un homme âgé, transmet un message de Dieu à son peuple. Il rappelle aux Hébreux leurs débuts peu prometteurs, leur délivrance de l’esclavage et leurs grandes conquêtes militaires. Josué dit : « [Ce] ne sont ni vos épées, ni vos arcs qui vous ont donné la victoire. Je [Dieu] vous ai donné un pays que vous n’aviez pas cultivé, des villes que vous n’aviez pas bâties et où vous êtes installés, des vignobles et des oliviers que vous n’aviez pas plantés, mais dont vous mangez les fruits » (24.12,13 ; Semeur).

Josué prie les Israélites de choisir entre le seul vrai Dieu et les dieux païens. Pour leur rappeler leur engagement, il place une énorme pierre près du lieu consacré à l’Éternel (V. 23‑27).

La jeune mère et sa fille ont fait l’expérience de la présence et de la providence de Dieu comme l’ont fait les Israélites. Elles ont joui du fruit des arbres qui avaient été plantés dans leur jardin des années plus tôt par un ancien propriétaire de leur maison. Si vous leur rendez visite, il est très probable que vous trouverez un panier rempli de fruits dans leur cuisine. Tout comme la pierre de Josué, cela leur rappelle que Dieu est celui qui pourvoit véritablement à tout ce dont nous avons besoin.