En saluant mon amie, je lui ai demandé comment elle allait. Elle s’est aussitôt mise à essuyer des larmes. Accablée par la solitude, elle avait vu d’innombrables amis plus jeunes qu’elle se marier au cours des années alors qu’elle était toujours célibataire. Deux d’entre eux étaient sur le point d’unir leur vie et elle se demandait pourquoi elle était encore seule. Son désir était toujours vivant, mais les années passaient et sa crainte de vieillir seule s’intensifiait.

Je savais, comme elle, que Dieu est fidèle, plus que suffisant et toujours présent. Il n’était cependant pas approprié de simplement lui remémorer les promesses de Dieu. Plus tard, je retrouverais à la maison mon mari et mes enfants. J’ai tenté de m’imaginer la vie selon son point de vue. Bien que le célibat soit, comme le mariage, un don de Dieu, mon amie désirait se marier. Je l’ai donc simplement assurée de mon amour et de celui de Dieu. C’est ce qu’elle avait réellement besoin d’entendre lorsque nous nous sommes croisées dans le couloir.

Genèse 15 parle d’une douleur semblable dans le coeur de celui qui connaissait la fragilité de son humanité. Ayant reçu de Dieu le désir d’avoir un enfant, Abraham avait entendu Dieu lui en promettre un (GE 12.2 ; 13.14-16). Mais alors que les jours se transformaient en semaines, puis en années, il a demandé : « Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? » (15.8.)

Au lieu d’offrir pour réponse à Abraham un calendrier d’événements à venir, Dieu lui a fait un serment sacré (HÉ 6.13‑17). Créant une alliance qu’aucun homme ne pouvait briser, il s’est engagé à accomplir ce qu’il avait promis à Abraham.

Chacun d’entre nous quittera cette terre avec des désirs inassouvis (AC 7.5 ; HÉ 11.8‑10). C’est la réalité d’un monde imparfait. Toutefois, le fait demeure : Dieu tient ses promesses et répond, en lui-même, à nos plus grands désirs (PS 34.4,5 ; ÉP 2.12,13).