Dans le livre Le Cheval et son écuyer (de la série Le Monde de Narnia) de C. S. Lewis, Shasta quitte son village et entreprend un long voyage afin d’éviter d’être vendu comme esclave. En route, il se rend compte que quelque chose le suit :

« Il faisait noir comme dans un four. Shasta ne voyait rien. Et la chose (ou la personne) marchait si doucement qu’il ne pouvait entendre ses pas. Ce qu’il entendait, c’était une respiration. Apparemment, son compagnon invisible avait un souffle très puissant, et Shasta sentait que c’était une créature imposante […] La chose (à moins que ce ne soit une personne) continuait à avancer à côté de lui, en faisant si peu de bruit que Shasta se mit à espérer qu’il avait imaginé tout cela. Mais, juste au moment où il s’en persuadait tout à fait, à côté de lui, dans l’obscurité, il entendit soudain un profond et puissant soupir […] “Qui êtes-vous ?” demandat- il d’une voix à peine plus audible qu’un chuchotement. “Quelqu’un qui attend depuis longtemps que tu lui parles”, dit la chose. »

Bien sûr, la chose était le lion Aslan, une figure de Christ que Lewis utilise dans sa série. Le grand Lion avait marché aux côtés de Shasta, le protégeant et attendant patiemment qu’il se tourne vers lui. Le Lion n’avait pas voulu s’imposer au jeune garçon, mais il avait attendu humblement que Shasta parle avant de s’avancer vers lui.

Le prophète Ésaïe dit quelque chose de semblable aux Israélites, le peuple de Dieu, en leur affirmant que leur grand Dieu, toujours patient, « attend le moment de [leur] faire grâce et [qu’il] se lèvera pour [leur] manifester sa compassion » (ÉS 30.18 ; Semeur). Le Dieu d’Israël a enduré beaucoup de choses durant son attente, y compris le rejet de son peuple qui lui a dit : « Non, nous irons chercher l’aide de l’Égypte ! »

Notre Dieu fort, bon et patient nous attend. Il attend que nous revenions à lui, que nous lui parlions, que nous reconnaissions notre désir de l’accueillir de nouveau dans notre vie. Quel Dieu incroyable !