L’indolence est l’un des plus grands dangers qui guettent les personnes souffrant d’allergie grave. J’en suis un parfait exemple. Il y a dix ans, j’ai failli perdre la vie à cause d’une allergie grave au latex. Croyez-moi, il est terrifiant de se voir soudainement gonfler comme un ballon et de ne plus pouvoir respirer. Puis, dix ans ont passé, et j’ai oublié à quel point une réaction allergique peut être critique.

Ce n’est pas ainsi que tout a commencé. Au début, je traînais un EpiPen (un auto‑injecteur utilisé pour traiter les réactions allergiques aiguës) en tout temps. J’évitais avec soin de toucher à des gants ou à des ballons de latex. Cependant, avec le temps, je suis devenu moins vigilant et j’ai fini par me croire, à tort, invincible. Ça ne m’arrivera pas de nouveau, pensais-je naïvement – jusqu’à ce que, récemment, ma vie soit menacée de nouveau.

En tant que croyants, il peut aussi nous arriver de devenir indifférents à la tentation. Nous croyons à tort que nous n’y céderons pas. Mais cette mise en garde solennelle de Paul aux chrétiens de Corinthe nous ramène à la réalité : « [Que] celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 CO 10.12.)

Paul a aussi dit que nos tentations « sont communes à tous les hommes » (V. 13 ; Semeur). Nous ne pouvons donc pas nous permettre d’être indolents. Il importe peu que nous soyons croyants depuis longtemps, que notre relation avec Dieu ait mûri au fil du temps ou que nous ayons souvent servi Jésus ; personne n’est immunisé contre la tentation. Si nous commençons à y être insensible, elle finira par avoir le dessus sur nous.

Heureusement, Paul nous encourage en nous affirmant que lorsque la tentation se présentera « Dieu, qui est fidèle », nous indiquera une façon d’y échapper (V. 13). Par sa puissance et son aide, nous pourrons éviter de tomber dans l’indolence.