C’était un endroit saint, un endroit sacré, un lieu de culte comme nul autre. Avant l’ère du marbre et de l’or, des autels et des pierres précieuses, des colonnes, des murs et du lieu très saint, c’était un endroit de rencontre entre l’humain et l’Éternel. Le coût de sa construction avait été relativement bas, il n’était pas grandiose en apparence et ne suscitait pas l’envie. Après tout, ce n’était qu’une tente.

Mais cette tente est devenue un lieu où un homme a posé des questions, a écouté, a dirigé une nation et a écrit l’Histoire.

La tente d’assignation était un endroit spécial où Dieu rencontrait son peuple (EX 29.42,43). Avant que les Israélites aient un temple, Moïse tendait la toile de la tente, en clouait les piquets dans le sol, y entrait et y communiait avec Dieu. Chaque fois que Moïse s’y dirigeait, les Israélites le surveillaient dans la crainte et le respect. Quelque chose de spécial allait se passer – peut-être qu’un nouveau commandement allait lui être donné, qu’une solution à un problème de la communauté allait lui être révélée ou qu’un nouveau chef allait être nommé. Et chaque fois que Moïse entrait prudemment dans la tente, la présence de Dieu y descendait dans une « colonne de nuée » (33.9).

Une fois à l’intérieur, Moïse se déchargeait de ses problèmes (V. 12), apprenait à mieux connaître Dieu (V. 13), écoutait sa voix (V. 17) et était même inspiré sur le plan musical (DE 31.19). Il est arrivé au moins une fois à Moïse, après avoir rencontré Dieu, de sortir de la tente avec le visage rayonnant (EX 34.29). Tandis que la communauté d’Israël observait ce qui venait d’arriver, elle s’est mise à adorer : « Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui s’arrêtait à l’entrée de la tente, tout le peuple se levait et adorait à l’entrée de sa tente » (33.10).

La tente d’assignation nous rappelle que Dieu n’a pas besoin d’un bâtiment spécial dans lequel nous rencontrer. S’il s’est entretenu avec Moïse dans une tente, il nous rencontrera n’importe où. Sa présence fait de n’importe quel endroit un lieu sacré.