La communauté des sourds d’une Église américaine de taille moyenne était éprouvée. Deux de ses plus fidèles membres étaient décédés. Son interprète de longue date prenait sa retraite, et l’Église avait un nouveau pasteur.

Ce dernier savait qu’il était important de parler aux gens dans leur propre langue. Il a donc travaillé à améliorer sa communication en langue des signes. Un certain dimanche, avant le culte d’adoration, il a engagé une conversation hésitante avec une malentendante qui était assise près de l’avant. En peu de temps, il est descendu de la tribune et est allé s’asseoir à ses côtés. Portant une grande attention à ses signes, il s’est appliqué à lui répondre de la même manière. Il lui a posé des questions et a accepté qu’elle corrige patiemment toutes ses erreurs de signes.

Les sourds assis autour d’eux l’ont remarqué ! Ce pasteur s’était rendu vulnérable en franchissant la ligne qui le séparait de leur monde.

L’apôtre Pierre a franchi une large ligne pour entrer dans un nouveau monde – celui des non-Juifs. En tant que Juif fervent, il respectait scrupuleusement les interdictions de consommer certains aliments ou d’entrer dans la maison d’un non-Juif ; mais Dieu faisait désormais tomber les murs qui séparaient les gens. Ainsi, dans une vision, il a parlé à Corneille, un chef militaire romain qui craignait Dieu (Voir AC 10.1‑7), puis à Pierre (V. 9‑21). L’Église a grandi de manière fulgurante (V. 34‑48) ! Selon Luc : « Tous les fidèles circoncis […] furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens » (V. 45).

Les murs de division n’ont pas leur place dans le corps du Christ. Cela signifie que nous aurons peut-être à construire des ponts que nous hésiterons à traverser. Mais lorsque nous démontons des murs qui divisent et pénétrons dans un nouveau territoire, nous reflétons celui qui a franchi la plus importante des lignes – Jésus. Il est entré dans notre monde sous forme d’un bébé et a appris à parler notre langage.