Il y a peu de temps, après que j’ai eu une discussion houleuse avec mon fils aîné, ma femme m’a pris à l’écart et m’a dit : « Je crois que tu as été un peu dur envers lui. Tu t’es emporté et tu as traité la situation avec rudesse. » Ce n’est pas que mon fils n’avait pas besoin d’être corrigé (il en avait besoin), mais j’ai manqué de lui exprimer la douceur qui lui était nécessaire dans cette situation.

La position douce et humble de Jésus vis-à-vis de l’humanité s’est exprimée de la façon la plus radicale et élégante possible dans Philippiens 2 – même lorsqu’il est venu s’occuper de notre méchanceté et de notre rébellion. « [Existant] en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher » (PH 2.6). Au contraire, Jésus « s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes » (V. 7). Autrement dit, Dieu s’est penché vers nous – vers les petits.

Dieu ne nous a pas exploités. Il ne nous a pas écrasés. Il ne nous a pas terrorisés. Au contraire, en Jésus, Dieu s’est penché vers nous. Il a insisté sur l’humilité. Ce qui signifie que nous avons un Dieu qui refuse de rechercher ses propres intérêts et qui ne s’est pas senti contraint à s’accrocher à ce qui lui revenait à juste titre (étant Dieu, cela représente tout). Ce Dieu a donné (au lieu de prendre), il s’est dépouillé pour enrichir les autres (au lieu de dévorer les autres pour s’enrichir), il s’est donné lui-même, jusqu’à l’humiliation suprême. « [Il] s’est humilié lui-même, se rendant obéissant […] jusqu’à la mort de la croix » (V. 8).

Paul désirait que nous suivions l’exemple de Dieu. Il a affirmé que nous devrions avoir un coeur compatissant et miséricordieux (V. 1). N. T. Wright a dit : « L’accent théologique de [Philippiens 2] ne porte pas uniquement sur une nouvelle vision de Jésus, mais sur une nouvelle compréhension de Dieu. »