Mon amie Stephanie a ouvert un magasin de revente dans une petite ville. Elle souhaitait en verser les profits à un ministère qui vient en aide aux adolescentes-mères célibataires. Peu de temps après, un autre magasin d’occasion a ouvert ses portes non loin de là. Ses propriétaires ont commencé à acheter des articles de Stephanie et à les revendre plus cher. Celle-ci savait qu’ils étaient fourbes, mais ses contacts avec eux lui ont permis d’apprendre à les connaître et à leur parler de Jésus. Et Dieu a fait prospérer son entreprise malgré les actions de ceux qu’elle aurait pu considérer comme ses ennemis.

Cela me rappelle les paroles de Jésus : « Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare » (LU 6.29,30). Pris dans le contexte du passage, ces principes nous montrent comment entrer en relation avec les gens qui essaient de profiter de nous.

Quand je pense à l’enseignement de Jésus sur nos relations avec nos ennemis, j’éprouve une certaine résistance. J’ai du mal à comprendre pourquoi il nous demande de nous humilier dans des situations où l’on tente de nous dominer. Mais, après y avoir réfléchi, j’en conclus que nous devons agir ainsi parce que le Seigneur est assez grand et bon pour prendre soin de nous, malgré ce que nous fait notre ennemi. Avoir confiance en son caractère nous aide à honorer sa Parole qui dit : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bienaimés, mais laissez agir la colère » (RO 12.19).

Nos ennemis éveillent notre hostilité. Leurs actions sont souvent destinées à nous distraire de l’adoration de Dieu. Il est ironique que nous puissions honorer le Seigneur en prenant soin des gens qui nous rendent la vie difficile. En aimant nos ennemis, nous témoignons de la bonté de Dieu à eux et au reste du monde. « [Car] il est bon [même] pour les ingrats et pour les méchants » (LU 6.35). Dieu nous fournit ce dont nous avons besoin pour aimer nos ennemis !