Pendant qu’un missionnaire servait en Estonie, plusieurs malentendants ont reçu le salut en Jésus. Les nouveaux croyants ont alors commencé à prier avec ferveur pour recouvrer l’ouïe et, miraculeusement, deux d’entre eux ont été exaucés ! Cependant, le missionnaire se souvient que, « dès cet instant, ces deux frères ont cessé de faire partie de la communauté des sourds ». C’est à ce moment que les autres croyants sourds ont compris que leur surdité était un don leur permettant d’atteindre de façon personnelle un segment de la société.

Les dures épreuves ont un effet sur nous – elles nous intègrent à la communauté des cicatrisés. Ma femme et moi l’avons aussi découvert. Ayant tenté sans succès de fonder une famille, et ayant rédigé un livre portant sur notre histoire, nous sommes entrés dans une nouvelle communauté de gens qui semblent plus que jamais ouverts à découvrir la Source de la force. L’empathie seule ne vous permettra pas de vous joindre à ce groupe ; seule votre souffrance vous en rendra capables, et vos cicatrices.

À la suite de sa résurrection, Jésus a gardé des cicatrices dans ses mains (JN 20.27). Ces cicatrices prouvent à la communauté des croyants qu’il connaît et comprend réellement leur souffrance (HÉ 4.15). Paul a écrit que la puissance de la résurrection de Jésus ne sera pas à notre portée seulement lors de notre mort, mais qu’elle l’est dès maintenant (PH 3.10) ; et il a affirmé vouloir aussi souffrir avec Christ et devenir « conforme à lui dans sa mort » (V. 10) pour le bien de l’Église (COL 1.24). Dans cette vie-ci, le christianisme biblique fusionne à la fois la puissance de la résurrection et la souffrance. Tandis que nous attendons de ressusciter littéralement, nous pouvons utiliser notre souffrance pour servir les autres membres de la communauté des cicatrisés.

Percevez-vous votre propre souffrance comme un manque de foi ou comme une occasion d’exercer la foi ? Regardez à Jésus. Il a démontré que la souffrance peut honorer Dieu et même aider les gens.