Sous le froid et la pluie de l’hiver glacial de 2014, plus de 800 familles habitant illégalement des bicoques sur la côte sud-ouest de l’Afrique du Sud ont été expulsées de leur demeure. Bien qu’elles aient été évincées sur ordonnance de la Cour suprême (celle-ci voulait prévenir de nouvelles invasions de terres) rendue après plusieurs années de querelles entre les propriétaires fonciers et le Conseil municipal, le moment et la méthode choisis pour l’expulsion ont soulevé les protestations du public. Les dirigeants en cause semblaient manquer de compassion.

Michée vivait à une époque où l’on accordait beaucoup d’importance à l’acquisition de richesses et où les dirigeants injustes manquaient de compassion envers les pauvres et les vulnérables qu’ils opprimaient régulièrement (MI 2.1). Les riches et les puissants mettaient la patience de Dieu à l’épreuve en dérobant ceux qui leur faisaient confiance, en s’emparant de leurs terres par fraude et par violence, et en ravissant l’héritage de leurs enfants (V. 7‑9).

Les faux prophètes ne disaient que ce que les gens corrompus voulaient entendre et ignoraient intentionnellement leur méchanceté (V. 6,11). Michée, en revanche, a mis fin à l’aveuglement d’Israël et a communiqué, de la part de l’Éternel, un message accablant dans lequel il leur faisait part des conséquences de leurs ambitions égoïstes (1.10‑16 ; 2.1‑5).

Mécontent de l’injustice qui régnait, Dieu a traité avec rigueur ceux qui en étaient responsables (1.2‑4). Il les a poursuivi pour rupture de contrat et infraction à l’alliance qu’il avait faite avec eux par Moïse (EX 19-24). Comme signe de leur repentance, les gens lui ont proposé de lui offrir des sacrifices de veaux et de béliers, et des torrents d’huile.

Cependant, tout ce que Dieu désirait, c’était qu’ils fassent ce qui est bien – qu’ils aiment la miséricorde et marchent humblement avec lui (6.8). Puisse-t-il nous aider à nous soumettre à lui, à sa justice et à sa compassion aujourd’hui.