Le film Des hommes et des dieux sorti en 2010 raconte l’histoire inspirante et tragique de neuf moines trappistes vivant dans le petit monastère de Tibhirine en Algérie. Les différentes communautés religieuses coexistaient en paix dans cette région depuis des années, mais certains radicaux ont toutefois tiré avantage du climat politique qui se détériorait pour acquérir du pouvoir. Les frères ont parlé de fuir l’Algérie, mais ont fini par conclure que ce n’était pas la volonté de Dieu qu’ils abandonnent leur village. Puis, un peu après minuit le 27 mars 1996, des militants ont pris d’assaut le monastère et se sont emparés de sept des frères, qui ont tous fini par perdre la vie.

Ces hommes croyaient qu’il importait plus pour eux d’obéir à l’appel de Dieu que de se protéger. L’apôtre Paul a adopté la même position. Alors qu’il était emprisonné à Rome et qu’il attendait son verdict, Paul a écrit à ses amis pour les assurer qu’il espérait avant tout demeurer fidèle à celui qui lui avait donné la vie et à qui il avait prêté allégeance. Paul a déclaré que son plus grand engagement était d’honorer Christ et de lui rester fidèle « soit par [sa] vie, soit par [sa] mort » (PH 1.20).

Notre instinct nous incite à rester en vie, ce qui est convenable et naturel. La plupart d’entre nous feraient n’importe quoi pour éviter de souffrir. Toutefois, dans le royaume de Dieu, on nous invite à regarder au-delà de la souffrance qui sera parfois nécessaire dans ce monde déchu. Il arrivera que par fidélité (intégrité, obéissance et amour sacrificiel) nous devions prendre des décisions difficiles.

Sachant que la vision de Dieu s’étend bien au-delà de la nôtre, Paul affirme que nous avons le privilège « de souffrir pour lui » (V. 29). Recherchons donc sa force, son aide et sa sagesse lorsque nous devons abandonner notre sécurité au profit de son histoire beaucoup plus grande que la nôtre.