En allemand, le terme schadenfreude signifie se réjouir du malheur d’autrui. Nous prenons parfois schadenfreude aux erreurs des autres : un politicien que nous n’apprécions pas trébuche sur ses mots ; une personne riche et célèbre fait soudainement faillite. Nous sommes tristes en partie, mais nous nous réjouissons peutêtre secrètement de la tournure des événements.

Souvent, nous nous contentons de nos talents jusqu’à ce que nous rencontrions quelqu’un qui en a un peu plus que nous. C’est alors que nous contractons le virus du « plus » et devenons obsédés par le fait que les autres sont plus compétents, plus riches, plus beaux, plus intelligents et même plus saints que nous. Il est si facile de nous comparer aux autres et même d’évaluer notre niveau de spiritualité par rapport au leur.

Les Corinthiens se pensaient plus spirituels que les autres parce qu’ils croyaient être capables de parler la langue des anges (1 CO 13.1). Ils méprisaient Paul dont ils trouvaient le discours serré trop timide et ordinaire (2.1‑4). Mais Paul leur a rappelé qu’il était tout aussi spirituel qu’eux (14.3‑7), et qu’au lieu de se juger les uns les autres, ils devaient faire leur possible pour utiliser avec fidélité les dons que Dieu leur avait donnés (4.2‑6).

Cela est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Ce n’est possible que par Jésus. Paul a écrit : « Car en [Christ] habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité » (COL 2.9,10).

Vous avez atteint la plénitude en Jésus ! Votre valeur est fixe. Il n’y a rien que vous ne puissiez faire pour l’augmenter. Vous êtes qui vous êtes en Jésus. Point final. Vous pouvez vous réjouir avec ceux qui vous éclipsent, puisque leur excellence ne vous affecte aucunement.

Recherchez votre sens et votre identité en Jésus. Vous y perdrez en cherchant ailleurs. Personne ne gagne au jeu de la comparaison.