Il y a cinq ans, enthousiasmés à l’idée d’entreprendre des rénovations, mon mari et moi avons décidé de carreler notre plancher de cuisine. Les carreaux sont froids pour les pieds en hiver et donnent des douleurs aux articulations en tout temps, mais ils sont si faciles à nettoyer que nous avons de nouveau choisi cette option lors de notre récent déménagement. Résistant au va-et-vient constant des gens dans la maison, ils sont robustes à un point tel que tout objet cassant qui y tombe s’y fracasse.

Que nous le reconnaissions ou non, nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes et nous avons besoin de la rédemption de Jésus, quoi qu’en dise notre orgueil (ÉS 53.6 ; RO 3.23). L’orgueil imprègne notre chair depuis l’époque où l’homme a rencontré le mal pour la première fois dans le jardin d’Éden et qu’il a choisi de désobéir. Nous sommes convaincus d’avoir raison même lorsque nous avons tout à fait tort. Et souvent, nous ignorons d’où nous vient cette détestable mentalité (GE 3.1‑5 ; JN 8.44).

Dans Luc 20, les chefs religieux qui discutent avec Jésus font l’erreur de croire qu’ils sont revêtus d’autorité et qu’ils possèdent déjà toutes les réponses. Nous ne sommes pas différents d’eux puisque nous sommes sujets à nous laisser impressionner par notre raison et notre capacité à résoudre des problèmes, et croire à tort que nous sommes maîtres de notre propre destin. Oubliant que nous sommes comme l’herbe (1 PI 1.24), nous nous efforçons de nous bâtir une vie et, par mégarde, une théologie qui nous convient.

Nos questions sont importantes pour Dieu – surtout lorsque nous les lui posons avec humilité (AC 17.11 ; PH 2.12). Choisissons donc de briser nos propres idées contre le rocher ferme qu’est Christ sous peine de voler nous-mêmes en éclats ! Puissent nos luttes nous rapprocher de celui qui nous a non seulement créés, mais qui nous a établis pour agir et raisonner au nom de son royaume et non du nôtre.