Quand j’étais enfant, on me disait de prier en joignant les mains et en fermant les yeux. J’ai alors pris l’habitude de plisser les yeux et de serrer très fort les mains afin de prier plus ardemment lorsque je demandais à Dieu d’exaucer les désirs de mon coeur. Plus je travaillais fort à prier ainsi, plus les chances que Dieu me réponde étaient bonnes – du moins, c’est ce que je croyais !

Néhémie est affligé par les nouvelles qu’il reçoit au sujet de sa Jérusalem bien-aimée (NÉ 1.3,4). Sa prière est celle d’un homme bouleversé et angoissé qui désire voir de nouveau la faveur de Dieu (V. 4‑10). Plus tard, toutefois, il sera complètement pris au dépourvu par la réponse inattendue du roi. « Qu’est-ce que je dis maintenant ? » se sera-t-il demandé. Il lancera donc rapidement quelques mots à Dieu avant de parler au roi (2.4,5). Quelle prière aura été la meilleure selon vous ? Laquelle aura été la plus sincère et la plus efficace ?

Jacques a écrit : « La prière agissante du juste a une grande efficacité » (JA 5.16). Qu’est-ce qui nous rend justes ? Jésus. Notre vie de prière provient de notre coeur qui lui appartient. Nous pouvons nous reposer sur cette assurance et le laisser guider notre façon de prier. Je trouve cela tellement mieux que de devoir serrer les mains de toutes mes forces !

L’état de Jérusalem attristait Néhémie parce que l’état de cette ville attristait également Dieu. Néhémie a prié Dieu parce qu’il l’aimait, qu’il voulait qu’il soit glorifié et que son peuple soit restauré, tel que Dieu le désirait aussi. Puis, lorsque la question du roi l’a surpris, il n’a eu qu’à prier avant de répondre. À mesure qu’il parlait, le plan de Dieu se manifestait.

Si nous mettons notre vie au service de Dieu, nous accomplirons toutes sortes de choses par nos prières, peu importe qu’elles soient longues et passionnées ou rapides comme une flèche lancée vers le ciel dans un moment de désespoir.