En Grande-Bretagne, on appose souvent une petite plaque bleue sur la maison de personnes célèbres pour se remémorer leur vie. Sur l’une des maisons d’Oxford, la ville où j’habite, on lit : « C. S. LEWIS, érudit et auteur, a vécu ici de 1930 à 1963. » Plusieurs auteurs, scientifiques, politiciens et autres personnages britanniques contemporains rêvent de voir un jour une petite plaque bleue orner leur maison.

À travers l’Histoire, les humains ont tenté de diverses façons de léguer un patrimoine. Des dirigeants de l’Antiquité ont érigé des palais, des statues, des arcs de triomphe et d’autres monuments à leur propre gloire. Des monarques ont prié pour avoir un fils qui préserverait leur nom de famille. Et cette volonté d’acquérir une gloire durable ne se limite pas aux puissants de ce monde. Au fond, nous souhaitons tous que notre vie et nos réalisations se prolongent après notre mort. Oh, comme nous souhaitons laisser un héritage comme celui de C. S. Lewis !

Cette volonté de laisser un héritage est possiblement liée à notre désir de vivre éternellement (EC 3.11), mais elle comporte un inconvénient évident : celui de rechercher notre gloire et non celle de Dieu. En tentant d’être connus des générations à venir, nous en venons à négliger de servir la nôtre.

Le roi David était célèbre, et il le sera toujours. Pourtant, l’apôtre Paul a remis sa vie en perspective en écrivant ceci : « David, après avoir en son temps servi au dessein de Dieu, est mort » (AC 13.36). L’idée principale que Paul communique à son auditoire composé de Juifs est que Jésus, qui est ressuscité des morts, est l’ultime Roi, et non David (V. 34,35,37). Lisons toutefois le message qui se cache entre les lignes. Sur terre, la vie de David a été de courte durée. Son objectif était de faire la volonté de Dieu pour le bien de sa propre génération.

Servez votre génération fidèlement, habilement, de tout votre coeur et avec excellence, en la guidant vers Dieu et sa volonté. L’héritage que vous léguerez deviendra alors l’affaire de Dieu.