Mon mari et moi avons récemment rencontré un ami que nous n’avions pas vu depuis longtemps. Il se tenait à l’extérieur de la salle de gym où il s’entraîne et vantait les services de l’établissement. Ses paroles témoignaient de son sentiment d’appartenance. Bien qu’il n’en ait pas été un actionnaire financier, il y avait trouvé une identité, un but et un endroit où il se sentait chez lui parmi les tapis alignés, les haltères et les autres appareils de musculation. Cet endroit qui était devenu son lieu de rencontre tenait une grande place dans sa vie.

Tout ce qui fait partie de la vie est sacré. Nous devrions faire preuve d’autant de passion pour Jésus dans un vestiaire qu’à l’Église. Ce qui rend l’idolâtrie coupable, ce n’est pas notre désir de faire des activités agréables. Dans l’oeuvre classique de C. S. Lewis, Tactique du diable, un démon nommé Screwtape confie à son jeune protégé que « tous les extrêmes, sauf une dévotion extrême à l’Ennemi [Dieu], doivent être encouragé […] Dieu a rempli son monde de plaisirs. Il y a toutes sortes de choses que les hommes peuvent faire tout au long de la journée sans que cela les gêne le moins du monde – ils peuvent dormir, se laver, manger, boire, faire l’amour, jouer, prier, travailler. Tout doit être tordu avant de nous être de la moindre utilité » (Lettres 7 et 22). Il est beaucoup plus facile de concentrer tous nos efforts sur un but physique, une personne tangible ou un morceau de gâteau qui remplit un vide émotionnel que de rechercher Dieu.

Comme pour les Israélites, il nous arrive souvent de poursuivre des dieux facile à voir, qui sont à portée de main et qui, nous l’espérons, apaiseront nos craintes et dirigeront nos jours (ÉS 2.7,8). Notre Dieu jaloux insiste toutefois pour que nous le recherchions lui seul (EX 32.7,8 ; DE 4.23,24 ; CA 8.6). Si nous faisons de lui notre raison de vivre, tout ce à quoi nous nous livrerons en lui sera source de joie (PS 84.10 ; PH 1.21 ; 3.7,8).