Ma cousine Tracy peut recréer l’ambiance d’un chez-soi n’importe où. J’ai déménagé en Angleterre lorsque j’étais une jeune célibataire. J’y avais vécu durant quelques mois lorsque Tracy est arrivée d’Australie. Bien qu’on m’ait donné quelques meubles pour orner mon petit appartement, je dormais encore dans mon sac de couchage, étendu sur l’un des lits. Or, Tracy n’avait habité chez moi que quelques jours lorsque j’ai découvert, en revenant du travail, qu’elle avait redécoré mon logis : elle avait bien fait les lits, avait déposé une nappe sur la table de la salle à manger et avait rempli un nouveau vase de fleurs fraîchement coupées. Elle avait transformé mon petit espace de vie en un chez-moi douillet, loin de chez moi.

Après que le roi Nebucadnetsar a pris Jérusalem, il a capturé Daniel et, l’entraînant loin de sa patrie en Juda, il l’a amené à Babylone, où Daniel a été forcé d’apprendre une autre langue et de s’adapter à une culture étrangère (DA 1.3‑5). Bien que Daniel n’ait pas souhaité ces changements radicaux, lui et ses amis se sont épanouis à l’endroit même où ils vivaient. En fait, ils étaient « dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout [le] royaume » (V. 20).

Souvent, nous nous trompons en pensant que nous serions en mesure de prospérer si seulement nous avions plus d’argent, un meilleur emploi, un(e) conjoint(e) plus compréhensif(ve) et une meilleure santé. Daniel a servi sous différents rois, et même si ses croyances étaient constamment menacées, il a excellé dans ce qu’il faisait et a toujours été fidèle à Dieu. D’ailleurs, celui-ci l’a accompagné partout : à la table à manger, en présence de rois et dans la fosse aux lions (1.8‑15,20 ; 3.19‑27 ; 6.13‑23).

Puisque Dieu est à l’oeuvre dans notre « Babylone » et dans nos circonstances défavorables, nous pouvons aussi nous installer, grandir et nous épanouir à l’endroit même où nous vivons.