En 2014, un groupe de terroristes a enlevé 276 jeunes Nigérianes alors qu’elles étaient à l’école. En quelques heures, la nouvelle a envahi les ondes, et l’appel à prendre rapidement les mesures appropriées a atteint son paroxysme.

Il est juste de prier pour les innocents, de réclamer que justice soit faite et d’agir avec détermination et de manière décisive pour les sauver. Toutefois, il est souvent difficile de savoir comment réagir aux malfaiteurs. La justice est une manifestation du royaume de Dieu, et ceux qui commettent le mal devraient être punis par les autorités dirigeantes, mais les représailles et la vengeance ne sont jamais appropriées.

L’apôtre Pierre a écrit à une communauté de chrétiens accablés de persécutions. Les puissances religieuses et les autorités politiques avaient maltraité et isolé ces gens. De plus, ces chrétiens vivaient des malentendus et des divisions au sein même de leur collectivité. Bien que la violence extrême nous soit en général infligée par d’autres personnes que nos proches, ce sont souvent eux qui nous blessent le plus profondément et qui nous font subir les pires injustices.

À tous ceux parmi nous qui ont été lésés ou diffamés, Pierre offre des paroles qui donnent à réfléchir : « [Soyez] […] pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal » (1 PI 3.8,9). Peu importe ce que doivent accomplir les autorités pour protéger les gens, le chrétien ne doit jamais se venger par la violence. Nous ne blessons pas ; nous bénissons (MT 5.44).

Nous avons souvent tendance à donner aux autres ce qu’ils « méritent » ou à leur rendre la monnaie de leur pièce en les blessant par des paroles, le rejet ou d’autres actes de représailles. Par contre, Dieu nous enseigne à prodiguer l’amour et la paix (1 PI 3.8,11). Cet amour n’est cependant pas aveugle ou sentimental. Il ne ferme pas les yeux sur le mal. Au contraire, il tire sa source de la croix, où l’amour de Dieu s’est révélé être la force la plus puissante au monde.