Un pasteur plein de sagesse confiait ceci à sa nouvelle directrice de louanges : « J’espère que vous ne jouerez jamais un certain style de musique dans notre église. » Elle saisit un stylo et lui demanda : « Quel est-il ? » Il répondit : « Je ne vous le dirai jamais. Si nous insistons tous pour faire les choses à notre manière, nous ne chanterons plus rien. »

Peu de questions suscitent autant la controverse dans une Église que la musique. Certaines Églises ont résolu le problème en proposant deux options de louanges : un service traditionnel pour ceux qui préfèrent les hymnes et un service contemporain pour ceux qui penchent pour la musique moderne.

Marva Dawns fait cette mise en garde : « Il est extrêmement dangereux pour une Église d’offrir le choix entre plusieurs styles d’adoration. » Elle explique que cela sème la division, traite les chrétiens comme des consommateurs et les prive de la possibilité de servir leur prochain. Nous devrions nous réjouir lorsque nous entendons un chant qui ne nous plaît pas, car c’est une occasion de nous oublier au profit de nos frères et soeurs (MT 16.24). Lorsque les amateurs d’hymnes tentent d’apprendre un refrain moderne, ou que les adeptes de musique contemporaine chantent un vieil hymne, ils se disent les uns aux autres : « Ce n’est peut-être pas ce que je préfère, mais je suis prêt à te laisser de la place. Je vais le chanter pour te faire plaisir, et toute l’Église en bénéficiera. » Jésus nous a ordonné d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Si nous ne sommes pas disposés à le faire durant le culte, quand le ferons-nous ? (MC 12.29‑31.)

Dieu sait que nos cultes d’adoration seront variés. Nous avons tous été créés avec des goûts différents. D’ailleurs, la Bible dit que les croyants remplis de l’Esprit chanteront à tour de rôle des « psaumes […] des hymnes, et […] des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout [leur] coeur les louanges du Seigneur » (ÉP 5.19). Notre Dieu magnifique mérite d’être loué par de nombreux adorateurs, dont les goûts varient. Gardez vos préférences, mais gardez-les pour vous-même.