Au VIIIe siècle, un ouvrier agricole nommé Caedmon servait à l’abbaye de Whitby dans le nord de l’Angleterre. Une nuit, il a fait un rêve extraordinaire, dans lequel quelqu’un lui demandait d’entonner un chant sur la Création. Étant agriculteur et non chanteur, il a d’abord refusé, mais au fil du rêve, il a effectivement composé un chant de louange au Créateur.

Le lendemain matin, Caedmon a pu se rappeler la chanson. Il a raconté son expérience à son contremaître qui l’a amené voir l’abbesse, Hilda. Celle-ci a écouté son histoire, puis lui a confié une tâche : rédiger un autre poème, cette fois-ci basé sur un verset des Écritures. Dès le lendemain, Caedmon lui présentait le nouveau poème.

Reconnaissant le don divin de Caedmon, Hilda a ordonné à ses érudits de lui enseigner l’Histoire et la Bible. Chaque jour, Caedmon devait rédiger un nouveau poème. Après avoir réfléchi toute une nuit au passage de l’Écriture qu’on lui donnait, il pouvait apparemment rédiger des vers « si doux et si humbles » qu’ils incitaient les gens à adorer Dieu et à se convertir.

Beaucoup d’entre nous ont cru que Dieu appelle seulement les pasteurs et les missionnaires à faire son travail, et non les artistes. Nous avons pensé à tort que l’Évangile ne peut être communiqué que par des prédications, et non par les arts. Mais le Saint-Esprit aime inspirer aux artistes des chants, des livres, des peintures et des spectacles qui révèlent la beauté de Dieu. Il a donné des habiletés à Betsaleel, à Oholiab et à d’autres maîtres artisans, et leur travail sur le Temple a incité les gens à adorer et à suivre Dieu (EX 31.1‑6 ; 28.3 ; PS 27.4).

Sainte Hilda a reconnu le don de Caedmon, est devenue son mécène, lui a donné la chance de s’éduquer et de relever des défis, et a fait connaître son travail au monde. Encourageons donc les artistes que nous connaissons à utiliser leurs dons pour la gloire de Dieu !