Après avoir remporter le Super Bowl en 2014, un demi de coin a déclaré en entrevue d’après-match qu’il était le meilleur joueur de sa position, et que les équipes adverses ne devraient lui opposer que leurs meilleurs joueurs. Ses commentaires ont déclenché un débat national sur le rôle de la courtoisie dans le domaine du sport. Si ses remarques ont offensé certaines personnes, on ne peut nier qu’il est très confiant en ses capacités.

Qu’en est-il des croyants en Jésus ? Sommes-nous autorisés à être aussi confiants, ou est-ce que cela va à l’encontre de l’humilité qui devrait nous caractériser (ÉP 4.2 ; PH 2.3) ? L’apôtre Paul semble penser que ces deux qualités ne s’excluent pas. Dans 2 Corinthiens, il indique clairement que nous avons des raisons d’avoir de l’assurance devant Dieu puisque nous avons les capacités et les compétences requises pour le servir (3.4).

Il précise toutefois que ces dernières ne sont pas fondées sur notre propre mérite, mais sur Dieu, qui nous les a données (V. 5). De plus, il ne nous les confère pas pour qu’elles servent à l’assouvissement de nos ambitions personnelles. Nous devons plutôt être les ministres de la nouvelle alliance que nous avons en Christ (V. 6). Nous pouvons donc avoir confiance en nos aptitudes, aussi longtemps que nous reconnaissons que c’est grâce à Dieu si nous sommes compétents – et que nous sommes appelés à être les ministres de l’Évangile.

Parfois, je déplore le fait de n’avoir rien qui vaille à apporter au royaume de Dieu, même si cela n’est pas vrai ! D’autres fois, je reconnais avoir certaines aptitudes en lesquelles je suis confiant, et j’oublie que je ne suis pas censé les utiliser de façon égoïste. Je passe souvent d’une réalité à l’autre, sans jamais vivre les deux à la fois.

Dans les paroles de Paul, je trouve un équilibre rare entre la confiance et l’humilité : je peux être confiant parce que Dieu m’a accordé des capacités, mais je reste humble puisque je sais que le travail pour lequel il me les a données ne m’appartient pas. C’est le sien !