En discutant du scénario du film L’extraordinaire Spiderman, le réalisateur Marc Webb a dit : « C’est une tragédie classique, où l’on essaie de faire le bien, mais dans la mesure où l’on tente de bien agir, de mauvaises choses arrivent. C’est ce qu’OEdipe [le roi grec mythique] a fait – sa tentative de sauver la ville l’a conduit à coucher avec sa mère », dit-il en riant. « Ses efforts étaient nobles ! Mais l’ironie dans tout cela c’est qu’il a causé des dommages en voulant bien faire. Pour moi, c’est ce qui ressort le plus de la tragédie. Spider-Man sauve les gens et le monde, mais à ses dépens. »

En parlant de servir les autres dans Quand aider fait du tort, l’auteur Brian Fikkert affirme que « l’Église devrait ressentir à quel point il est urgent qu’elle s’efforce de nourrir ceux qui ont faim et de pourvoir aux besoins de l’opprimé. » (Traduction libre)

M. Fikkert nous rappelle toutefois qu’« il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions. Il est possible de faire du mal aux pauvres et à nous-mêmes alors que nous tentons de les aider. » (Traduction libre)

Je crois que chaque bonne action à laquelle j’ai pris part en Afrique de l’Est a eu son lot de choses qui ont mal tourné ou qui étaient contre-productives. Par exemple, en offrant à un enfant une bourse d’études pour aller à l’école, j’ai tenté son père de cesser de travailler et d’arrêter de subvenir aux besoins de son fils.

Cependant, en servant, en donnant et en agissant, nous pouvons contribuer à exprimer l’amour que Dieu a pour les gens. Nous pouvons nous joindre à lui en faisant le bien, en recherchant la justice et en secourant les opprimés (ÉS 1.17). Même si nous le faisons parfois de manière imparfaite, nous pouvons faire le bien (PS 34.16).

Reflétons le coeur de Dieu lorsque nous venons en aide à ceux qui sont dans le besoin. Aimons, soyons compatissants et secourons comme il le fait (V. 7,18-20,23).