J’aime m’asseoir sur le balcon arrière de ma maison à la tombée du jour et admirer les oiseaux gris, rouges et bleus qui voltigent dans le ciel. Puis ils cessent de battre des ailes, le temps de se poser sur la mangeoire que je viens d’installer. Il y a quelques années, en tentant de nourrir ces merveilles ailées, j’ai dû affronter les écureuils. Même si je déplaçais la mangeoire et que j’en huilais le poteau, je n’arrivais pas à protéger les graines d’oiseaux de ces rongeurs rusés. Puis un ami m’a parlé de la mangeoire à ressort qui se referme lorsque quelque chose de plus lourd qu’un oiseau vient se poser sur son rebord.

Tel un oiseau qui se nourrit d’une réserve de graines sans fin, les apôtres en sont venus à connaître – dans tous les sens du terme (1 JN 1.1) – Jésus en tant que « pain de vie » (JN 6.35,48). Parmi ceux qui avaient été initialement fascinés par les aptitudes du Messie à répondre à leurs besoins physiques, il s’en est trouvé qui n’ont été que trop heureux de se retirer de Jésus lorsqu’il les a appelés à vivre en étroite relation avec lui (V. 58,60,63‑66). Mais Pierre, lorsqu’il a reçu le même défi, a répondu : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (JN 6.68).

Tels des écureuils maraudeurs, les choses de ce monde peuvent détourner les hommes et les femmes du destin que Dieu leur réserve. Des fausses philosophies aux diatribes personnelles visant le coeur, les gens s’alimentent de ce qu’ils entendent autour d’eux, et n’y découvrent que l’absence d’espoir (PR 18.21 ; 26.28).

Jésus est venu offrir des paroles de vie. Des paroles d’espoir. Des paroles d’amour. En tant qu’émissaires de son royaume, nous avons pour mission d’offrir les mêmes choses à ceux que nous rencontrons. La vie apportera toujours son lot de frustrations. Que nous parlions à des membres de notre famille ou à de parfaits étrangers, nous devons relever le défi qui consiste à apporter la vie et à répandre la semence de la vérité.