Un jour, Adrionna Harris est témoin dans sa classe de quelque chose de troublant – un de ses jeunes camarades de classe est en train de se couper avec un petit rasoir. Comme la situation lui semble grave, elle fait ce qu’elle croit être la bonne chose – elle intervient en lui prenant le rasoir des mains et en le jetant. Mais au lieu de lui valoir des éloges, son acte de compassion la fait écoper d’une suspension de dix jours. Lorsqu’on lui demande si elle ferait de nouveau le même geste, Adrionna répond : « Même si je me suis attiré des ennuis, cela n’a pas eu d’importance puisque je l’aidais […] je le ferais de nouveau même si je devais être suspendue. »

Tout comme l’acte de compassion d’Adrionna a suscité la controverse dans son école, l’acte de compassion de Jésus a provoqué la colère des pharisiens. Toujours en train de décocher des coups bas à Jésus et de chercher des occasions de le mettre K.‑O., les pharisiens ont utilisé comme appât un homme ayant une main déformée pour surprendre Jésus en train de désobéir à leur loi (Mt 12.10). Jésus leur a dit que si les Juifs avaient le droit de prendre soin d’animaux en situation grave lors du sabbat, à combien plus forte raison devaient-ils mettre de côté les règles et les codes pour prendre soin des gens (v. 11,12) ! Jésus est le Seigneur du sabbat, il peut donc décider de ce que l’on peut faire ou non durant ce jour (v. 6,8). Sachant que son geste lui attirerait l’antipathie des chefs religieux (et c’est ce qui est arrivé), Jésus a guéri la main de l’homme (v. 13,14).

Même si nous nous attirons des ennuis en agissant ainsi, nous sommes parfois poussés à aller à l’encontre des traditions et des préférences pour aider les gens dans le besoin. Lorsque nous les aidons, nous imitons Dieu (Ép 5.1), révélons l’authenticité de notre foi (Ja 2.14‑17) et partageons le fardeau de nos frères et soeurs (Ga 6.1).