Tim Keller a un jour posé cette question : « La Bible parle-t-elle essentiellement de moi et de ce que je dois faire ? Ou concerne-t-elle principalement Jésus et ce qu’il a fait ? » Le pasteur et auteur nous demande d’examiner le récit de David et Goliath. Nous avons tendance à considérer cette histoire comme un exemple de la manière dont Dieu peut nous aider à tuer les géants métaphoriques de nos vies. Keller est d’avis que c’est une erreur. Une des histoires de l’Évangile de Luc nous révèle pourquoi.

Le jour de sa résurrection, Jésus a discuté avec deux de ses disciples sur la route entre Jérusalem et Emmaüs. Étonnamment, mais avec raison, ils ne l’ont pas reconnu (Lu 24.16). Ce manque de reconnaissance symbolise un problème plus profond dont nous souffrons peut-être également.

« Ô hommes […] dont le coeur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (v. 25.) Ils ne comprenaient pas que les écrits de l’Ancien Testament parlaient principalement de Jésus ! La Genèse a prédit qu’un descendant d’Ève écraserait la tête du serpent (3.15). Il fait aussi mention de la promesse de Dieu faite à Abraham qu’il bénirait toutes les nations en lui (12.2,3). Les prophètes ont fait mention de l’Admirable, du Conseiller et d’un Serviteur souffrant qui allait venir (És 9.6 ; 53.2-6). Les psaumes présentent un Messie qui serait le Fils de Dieu, et prédisent sa crucifixion avant même que cette forme d’exécution ne soit inventée (2.7 ; 22.16‑18).

Je suis enclin à vivre ma vie comme si le monde tournait autour de moi. Et même si je saisis pleinement que la Parole de Dieu ne traite pas de moi, j’ai tendance à la lire en tentant de trouver ce que je peux en retirer. Quand je fais cela, je rate la merveilleuse vérité de pouvoir dire, avec une humilité parfaite et majestueuse : « C’est à mon sujet. » Et ça change tout !