L’automne dernier, un athlète professionnel a tué par balle sa petite amie dans leur résidence familiale lors d’une dispute conjugale. Il a ensuite mis fin à sa propre vie à l’extérieur du stade de son équipe. Certains ont tenté d’imputer le meurtre-suicide à l’absence de contrôle des armes à feu. D’autres se sont demandé si ses gestes étaient dus à sa commotion cérébrale ou aux médicaments qu’il prenait. Un de ses coéquipiers a formulé ce qui est probablement la pensée la plus perspicace à ce sujet :

« Une chose dont les gens espèrent se sortir, c’est de leur relation avec les autres. Je sais quand cela est arrivé. J’étais assis, et […] je pensais à ce que j’aurais pu faire différemment. Quand vous demandez à quelqu’un comment il va, vous en souciez-vous réellement ? Et quand vous répondez à celui qui vous pose la question, dites-vous toujours la vérité ? »

Ce coéquipier ne l’a peut-être jamais su, mais, ce qu’il faisait en fait, c’était du lobbying pour le genre de relation franche et honnête à laquelle Dieu nous avait destinés au tout début. En parlant d’Adam et d’Ève, nous lisons en Genèse 2. 25 : « L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte. »

La signification du mot hébreu traduit par « nus » va au-delà de la nudité corporelle. L’idée est qu’ils étaient complètement à l’air libre. Ils n’avaient rien de caché. Ils étaient entièrement visibles.

Aujourd’hui, le péché et la souffrance font en sorte qu’il est difficile de partager nos émotions ouvertement et honnêtement. Nous ne nous sentons pas aussi sûrs et à l’aise que le premier couple. Mais nous avons quand même tous besoin de nous ouvrir à Dieu et aux autres.

Nos amis croyants peuvent nous aider si nous leur exprimons ce que nous ressentons réellement. Et en retour, nous pouvons aider les autres (et même prévenir une tragédie) quand nous leur demandons avec un intérêt sincère : « Comment vas-tu ? »