Les sadducéens sont plus intéressés par la politique que par la religion. Ils n’admettent que le Pentateuque (les cinq livres de Moïse) dans leurs Écritures. Matérialistes dans leur façon de penser, ils ne croient ni aux anges ni à la résurrection (Lu 20.27 ; Ac 23.8).

Les sadducéens interrogent Jésus en lui présentant une situation hypothétique (Lu 20.28‑32) impliquant le mariage léviratique – selon lequel le frère d’un homme décédé et sans enfants doit se marier avec la veuve afin de pourvoir à ses besoins et afin préserver la lignée de son frère (De 25.5,6). Cela démontre que la résurrection est impossible et absurde (Lu 20.33).

Jésus répond : « Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris » (v. 34), ce qui signifie que bien que le mariage doive être permanent sur terre, il ne fait pas partie du plan éternel de Dieu (v. 35). L’exclusivité du mariage sera remplacée par une relation parfaite avec Dieu et avec tous les croyants (Mt 8.11 ; Ap 21.1‑4). Puisqu’il n’y aura pas de mort et donc, aucun besoin de repeuplement, le mariage et la procréation ne seront pas nécessaires. Lorsque les gens ressusciteront, ils seront transformés en une immortalité glorieuse comme celle des anges (Lu 20.36).

Puis, en citant les écrits de Moïse (v. 37) que les sadducéens vénèrent comme leur autorité, Jésus fait référence à l’épisode du buisson ardent (Ex 3.1‑10), où Dieu a dit à Moïse : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (3.6). En parlant de Dieu, Moïse a écrit au temps présent : « [Il] appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob » (Lu 20.37) pour prouver que les patriarches sont encore en vie (v. 38). Avec l’aide d’un seul passage de Moïse, Jésus confirmait ce que les sadducéens niaient, l’existence des anges et la réalité de la résurrection (v. 36).