Dans le film de Clint Eastwood, Gran Torino, Walt Kowalski est un vétéran de la guerre de Corée grincheux, dégoûté par les gangs qui font maintenant la loi dans son quartier. Il fait la connaissance de Thao, un adolescent du voisinage, après l’avoir surpris en train de voler sa voiture Gran Torino, ce qu’il a fait sous la pression d’un gang.

Thao n’a aucun avenir à cause des membres de ce gang. Soit ils le convainquent de se joindre à eux, soit ils le détruisent à cause de sa résistance. Walt décide donc de s’occuper lui-même de ces voyous en battant violemment un de leurs chefs. Sa stratégie se retourne contre lui quand la soeur de Thao est brutalement violée lors d’une contre-attaque.

Après mûre réflexion, Walt réalise qu’une approche différente doit être utilisée. Un soir, il se rend à la maison de la bande. Les voyous pointent leurs armes sur lui alors qu’il plonge sa main dans son manteau. Puis, la retirant du veston, il provoque une pluie de coups de feu en provenance des membres de la bande. Son corps criblé de balles tombe au sol. Il git là, les bras étendus, formant une sorte de croix, ayant à la main un briquet plutôt qu’une arme à feu. Les policiers arrivent et arrêtent le gang. Thao est délivré de leur tyrannie.

Gran Torino illustre clairement l’un des aspects de la croix. Comme Thao, nous étions à la merci des forces du mal (Ép 6.12). Mais lorsque Jésus s’est donné lui-même en sacrifice pour nous, ces puissances ont été désarmées et arrêtées, nous rendant ainsi libres de leur emprise (Col 1.13 ; 2.15). Jésus ne nous a pas libérés en lançant une riposte, mais il s’est soumis à notre place, puis est « ressuscité des morts » avec triomphe (Ac 3.15).

Walt Kowalski n’est en rien une figure du Christ. Il est un homme agressif, un vulgaire raciste qui a besoin lui-même de rédemption pour sa culpabilité. Mais ses actions reflètent ce que Jésus, qui n’a jamais péché, a fait pour nous sur la croix : nous sauver de la puissance des ténèbres.