Apparemment, quelqu’un de chez Google a un bon sens de l’humour. En sélectionnant un itinéraire du Japon à la Chine, une longue liste de directions à suivre s’affiche. Mais si vous défilez un peu plus bas, on vous dit : « traversée en kayak de l’océan Pacifique ». Si vous suivez ces instructions, vous aurez un long périple à faire sur une vaste étendue d’eau !

Les Actes racontent le long périple d’un homme loin de chez lui. Le « surintendant des trésors » de la reine d’Éthiopie, un membre puissant de la cour royale, se rend « à Jérusalem pour adorer » (Ac 8.27). Le trésorier commence sa randonnée à travers les vastes et rudes régions sauvages lorsque le Saint-Esprit donne un coup de coude à Philippe et lui dit d’aller vers l’Éthiopien « sur le chemin […] désert [ou littéralement sauvage] » (v. 26).

Le désert représente la situation ardue dans laquelle se trouve l’Éthiopien de plusieurs façons : (1) Il voyage à travers un vaste terrain accidenté. (2) Il est à plus de 800 kilomètres de chez lui. (3) Il désire se rapprocher du Dieu d’Israël, mais il est un Éthiopien avec des barrières géographiques et ethniques. (4) Il est un eunuque, ce qui signifie qu’il ne peut participer pleinement à la foi d’Israël (Lé 21.17-23 ; De 23.1). Il est loin de chez lui, en mission pour aller adorer le Dieu qu’il désire connaître et aimer.

Lorsque Philippe le trouve sur la route déserte, l’eunuque est en train de lire la prophétie d’Ésaïe sur le Messie, dont la signification le laisse perplexe (v. 30-34). Philippe monte sur son char et, « commençant par ce passage, lui [annonce] la bonne nouvelle de Jésus » (v. 35). Cette bonne nouvelle, c’est l’amour de Dieu qui s’est étendu à tout le monde, même à l’eunuque. Dieu l’a trouvé dans le désert. Dieu nous trouve tous dans le désert.