Dans le « Notre Père », Jésus encourage ses disciples à prier pour la venue du royaume de Dieu et pour que sa volonté soit faite « sur la terre comme au ciel » (Mt 6.10). Sans surprise, les quatre Évangiles sont remplis d’histoires sur le rassemblement du ciel et de la terre en Jésus et autour de lui.

Dès le début, le ciel et la terre convergent dans la conception divine du Christ (Lu 1.35). Ils se chevauchent au moment où les anges apparaissent à Marie et Joseph pour faire la lumière sur l’inexplicable grossesse (Mt 1.18‑25 ; Lu 1.26-35). Cela se produit à nouveau lorsque Dieu envoie des anges du ciel pour annoncer la naissance de Jésus (2. 8‑15).

Le ciel et la terre se réunissent une fois de plus lors du baptême de Jésus, alors qu’une voix retentit du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection » (Mc 1.11). Le monde de Dieu et le nôtre se croisent chaque fois que Jésus pardonne les péchés et guérit les malades (2.1‑12). Cela a lieu lorsque l’eau se change en vin (Jn 2.1‑11), lorsque la grâce remplace la condamnation (8.1‑11), lorsque les morts ressuscitent (11.38‑44), lorsque la mer déchaînée se calme (Mc 4.35‑41), lorsque des milliers de personnes affamées sont nourries avec deux poissons et quelques pains (6.30‑44), et lorsque des pêcheurs frustrés sont amenés, à deux reprises, à faire la plus belle pêche de leur vie (Lu 5.1‑7 ; Jn 21.16).

Pour ceux qui ont des yeux pour voir, quelque chose de totalement nouveau se produit avec la venue de Jésus. Il annonce que des gens de toute origine sont concernés et que chaque dimension de la création est touchée par la venue tant attendue du royaume de Dieu « sur la terre comme au ciel ».

C’est ce que Jésus enclenche par sa naissance et son ministère, qu’il établit par sa mort et sa résurrection, et qu’il complètera à son retour. C’est la mission de création-renouvellement pour laquelle il nous enseigne à prier et pour laquelle il nous a sauvés afin d’en faire partie aujourd’hui et pour toujours, « sur la terre comme au ciel ».