La pancarte rouge et blanche « À vendre du propriétaire » plantée devant notre maison témoigne de l’état de transition de nos vies. Faisant un pas de foi, mon mari et moi avons mis notre maison à vendre, et ce dernier a quitté son poste actuel dans le ministère pour que nous déménagions dans une ville à environ 50 km plus loin. Persuadée que Dieu peut tout, je cherche encore des repères dans l’attente de l’inconnu. Même si je vis en paix avec notre situation, je me tiens prête à aller de l’avant lorsque Dieu nous y guidera.

Paul a écrit : « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie » (Ph 4.12,13). C’est souhaitable en théorie, romanesque comme perspective, rude dans la réalité. C’est plus qu’une idéologie rassurante. Vivre à l’abri sous la protection de Dieu c’est exercer l’abandon de soi.

Une véritable stabilité ne s’atteint pas en amassant des biens, en acquérant une maison ou en travaillant au même endroit pendant 40 ans. Bien que ces choses semblent accroître notre sécurité, elles ne sont en réalité que de fragiles cordes auxquelles nous nous accrochons. À tout moment, tout peut changer.

Même lorsqu’il est anticipé, le changement n’est pas facile. Heureusement, Dieu s’occupe de nos questions lorsque nous nous retrouvons dans une situation inattendue. Dans l’attente qu’il passe à la prochaine étape pour nous, il y a quelque chose d’incroyable à s’asseoir en silence et à s’émerveiller devant le Dieu de la Création (Ps 62.2,6).

Je ne connais pas le moment où notre maison sera vendue ni l’endroit où nous irons. On dit que la réalité est un peu déstabilisante. Mais la Parole de Dieu me rappelle que « c’est lui qui est mon rocher et mon salut ; ma haute retraite : je ne chancellerai guère » (v. 3).