Rachel, la fille de mon collègue du NMQ Jeff Olson, est une jeune fille que j’aime comme si elle était la mienne. Elle est récemment revenue d’un voyage missionnaire de huit mois. À un moment durant le voyage, elle a contracté la malaria alors qu’elle servait dans une région rurale du Kenya, et je me suis beaucoup inquiété pour elle. Heureusement, sa santé s’est améliorée à la suite de la prise de puissants médicaments. Le ministère de Rachel pour Jésus lui a assurément causé du tort physiquement. Cependant, ses émotions ont été encore plus touchées étant donné qu’elle s’est dévouée entièrement à des personnes qui luttaient à cause des conséquences du péché.

Nous parlons souvent de l’efficacité du ministère. Mais il est vrai que servir les autres pour Jésus est aussi émouvant. Paul a été ému jusqu’à en pleurer dans ses interactions avec les Corinthiens (2 Co 2.4). Lors de sa visite précédente, remplie de « tristesse », il les avait réprimandés et les avait encouragés à se repentir de leurs péchés (v. 1). À cette époque, un homme dont on ne connaît pas le nom avait apparemment agressé Paul verbalement (v. 5). Paul fait référence à une « lettre sévère », qui avait été envoyée après sa visite, exhortant les gens à se repentir de leurs péchés (7.8-10).

Paul a connu des bouleversements en servant les autres.

Vous et moi devons nous attendre au même résultat. Nous laissons derrière une partie de nous-mêmes lorsque nous choisissons, par amour, d’aider les autres à lutter contre le péché, les dépendances, la douleur et le découragement.

Mais les bénédictions ne sont jamais bien loin. Dans le cas du « vilain » anonyme de Corinthe, il semblerait qu’il se soit repenti de ses mauvaises oeuvres. Et même s’il avait été affecté par cette histoire, Paul n’a pas été rancunier. Il a plutôt imploré les Corinthiens de « pardonner et [de] consoler » (2.7). Il a continué ainsi : « [À] qui vous pardonnez, je pardonne aussi » (v. 10).

Que ce soit par la malaria ou par des mécontents, exercer un ministère pour Jésus nous affectera. Mais les résultats à long terme en valent la peine.